Maître d'Alkmaar
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Le « Maître d'Alkmaar » (ou Maître de 1504 ou Maître des Sept Œuvres de la Miséricorde[1]), dont on attribue l'identité à Cornelis Buys I (fl. 1490-1524), est un artiste peintre de compositions religieuses néerlandais actif à Alkmaar au début du XVIe siècle.
Les Sept Œuvres de miséricorde
[modifier | modifier le code]Son nom provient de la série de sept panneaux commandités par la Confrérie du Saint-Esprit de la ville et qu'il a peints pour le retable de la Grande église Saint-Laurent de Alkmaar[2]. Ils sont datés de 1504 et sont signés d'un monogramme[2]. Représentant les sept Œuvres de miséricorde, ils sont connus comme le Retable des Sept œuvres de charité[3].
Chacun des panneaux représente une œuvre de miséricorde, toutes étant énumérées dans l'Évangile selon Matthieu (v. 25:35-36)[4], avec dans l'ordre, de gauche à droite :
- 1er panneau : nourrir les affamés
- 2e panneau : donner à boire aux assoiffés
- 3e panneau : vêtir les indigents
- 4e panneau : ensevelir dignement les morts. Cette œuvre n'est pas originale de l'Évangile : c'est une œuvre supplémentaire ajoutée par l’Église vers le XIIIe siècle
- 5e panneau : accueillir les étrangers
- 6e panneau : soigner les malades
- 7e panneau : visiter les prisonniers
Ce retable est désormais conservé au Rijksmuseum Amsterdam. Les peintures, qui montrent une claire influence de Geertgen tot Sint Jans pour leur style architectural[5], sont réalisées avec des couleurs claires et leurs figures sont dessinées de façon caricaturale.
Identité
[modifier | modifier le code]Le style employé pour la réalisation de ces sept panneaux fait penser à celui de Cornelis Buys I, peintre d'Alkmaar mort en 1524 et maître de Jan van Scorel[5], frère de Jacob Cornelisz van Oostsanen et oncle de Dirck Jacobsz, ce qui fait attribuer l'identité du Maître d'Alkmaar à cet artiste, actif entre 1490 et 1524[2].
Plus tard, le nom de Pieter Gerritsz, originaire d'Haarlem, a été proposé[5], ayant été à Alkmaar à partir de 1502. Cet artiste est reconnu pour avoir une peinture de saint Bavon de Gand[5] en 1518 à Haarlem, et son nom est mentionné sur les registres de l'abbaye d'Egmond et de la Grande église Saint-Laurent de Alkmaar, pour une période couvrant les années 1515 à 1529.
Par ailleurs, son style de représentation des personnages et de mise en scène spacieuse est similaire à celui de Jan Mostaert, ce qui laisserait penser que le Maître d'Alkmaar ait été formé dans son atelier vers 1475[2].
Selon le Bénézit, il aurait travaillé à Alkmaar entre 1490 et 1510, et mentionne le nom de Pieter Gerritsz (un peintre mort en 1540). Il recherche, dans son art, à faire coïncider le pittoresque avec la sobriété et la gravité avec l'humour mesuré[1].
Conservation
[modifier | modifier le code]- Sept Œuvres de la Miséricorde, Rijksmuseum, Amsterdam[1] ;
- Adoration des Mages (triptyque), Mauritshuis, La Haye[1] ;
- La Vierge avec sainte Anne, Liverpool[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Maestro di Alkmaar » (voir la liste des auteurs).
- Bénézit 1999, p. 43.
- (en) Oxford Grove Art, « Master of Alkmaar », sur anwers.com (consulté le ).
- « Fiche du Retable des Sept œuvres de charité », sur SUDOC (consulté le ).
- Matthieu, « XXV », dans Évangile selon Matthieu (lire en ligne), p. 25:35-36.
- (it) « Fiche du Maître d'Alkmaar », sur Encyclopédie Treccani (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs : de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, vol. 9, Paris, Gründ, , 958 p. (ISBN 2-7000-3019-2), p. 43
- Articles
- (en) Jeremy D. Bangs, « The Masters of Alkmaar and Hand X. The Haarlem painters of the Van Waterlant family », Wallraf_richartz-Jahrbuch, Cologne, Roland Krischel, , p. 65-162
- (en) James E. Snyder, « The Master of Alkmaar, Two Notes », Oud Holland, vol. 76, , p. 61-67
- (nl) Judith Niessen, « De Meester van Alkmaar en zijn werkplaats, een heroverweging », Oud Holland, vol. 123, , p. 260-304
- (nl) Cornelis Johannes de Bruyn Kops, « De Zeven Werken van Barmhartigheid van de Meester van Alkmaar gerestaureerd », Bulletin van het Rijksmuseum, vol. 23, , p. 203-226
- (nl) L. Fröhlich-Bum, « Einige Werke des Meisters von Alkmaar in Wiener Privatbesitz », Oud Holland, vol. 51, , p. 182-187
- (nl) N. F. van Gelder-Schrijver, « De Meester van Alkmaar, Eene bijdrage tot de kennis van de Haarlemsche Schilderschool », Oud Holland, vol. 47, , p. 97-121
- (nl) N. F. van Gelder-Schrijver, « De Meester van Alkmaar, II », Oud Holland, vol. 48, , p. 42-48
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) « Fiche du Maître d'Alkmaar », sur Rijksmuseum Amsterdam (consulté le )