Marroca
Marroca | ||||||||
Publication | ||||||||
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Auteur | Guy de Maupassant | |||||||
Langue | Français | |||||||
Parution | dans Gil Blas |
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Recueil | ||||||||
Nouvelle précédente/suivante | ||||||||
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Marroca est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1882.
Historique
[modifier | modifier le code]Marroca est initialement publiée dans la revue Gil Blas du , sous le pseudonyme de Maufrigneuse, puis dans le recueil Mademoiselle Fifi et dans quatre autres revues[1]. Cette nouvelle a été inspirée par le déplacement de l’auteur en Afrique du Nord pendant l’été 1881, en tant qu’envoyé du journal Le Gaulois.
Résumé
[modifier | modifier le code]Le narrateur, en voyage en Algérie, écrit à un ami ses impressions sur le pays, il est en Kabylie, à Bougie dont le golfe est un des plus beaux endroits du monde, il a loué une petite maison mauresque et passe son temps en siestes, les femmes lui manquent.
Un jour, la chaleur étant trop forte, il va près du rivage, il y fait la connaissance de Marroca, une fille de colon espagnol, mariée à un fonctionnaire français. Les deux entretiennent bientôt une relation secrète et torride chez le narrateur, jusqu'au jour où elle lui demande de la rejoindre chez elle.
Il hésite, refuse, mais après qu’elle a passé huit jours sans venir le voir, il cède à son caprice. Alors que les amants sont dans la chambre parentale, le mari tape à la porte, il doit se cacher sous le lit pendant que Marroca retire un objet d'un tiroir et le met près du lit. Elle va ensuite ouvrir à son mari, il avait oublié sa bourse et repart non sans avoir essayé de caresser Marroca qui reste insensible.
A nouveau seuls, il reproche à sa maîtresse les risques encourus face à ce mari, qu'il décrit comme un colosse. Saisissant une hachette, qui n'était autre que l'objet qu'elle avait retiré du tiroir, elle déclare que si le mari l'avait trouvé, cela n'aurait constitué en rien un problème, car il ne se serait pas relevé, devant le regard éberlué du narrateur.
Extraits
[modifier | modifier le code]- Quand tu ne seras plus là, j’y penserai. Et quand j’embrasserai mon mari, il me semblera que ce sera toi.
Édition française
[modifier | modifier le code]- Marroca, Maupassant, contes et nouvelles, texte établi et annoté par Louis Forestier, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1974 (ISBN 978-2-07-010805-3).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir à Maupassant, contes et nouvelles, page 1397, Bibliothèque de la Pléiade.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Véronique Magri-Mourgues, « Du récit de voyage à la nouvelle, l'exemple de Maupassant : Au soleil, Marroca, Mohammed-Fripouille, Un soir, Allouma », dans Philippe Antoine (dir.) et Marie-Christine Gomez-Géraud (dir.), Roman et récit de voyage, Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, coll. « Imago mundi » (no 1), , 252 p. (ISBN 2-84050-177-5, HAL hal-01226329, lire en ligne), p. 155–166.
- Carla Calargé, « Une fissure dans l'édifice colonial, inquiétante étrangeté ou agentivité féminine ? : Le cas de quatre nouvelles de Maupassant », Nineteenth-Century French Studies, vol. 41, nos 1-2, automne-hiver 2012-2013, p. 105–121 (JSTOR 23538445).
Lien externe
[modifier | modifier le code]- « Marroca », sur gutenberg.org (livre gratuit, disponible en : html, epub, kindle, texte.)