Martin de Esparza Artieda
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Martin de Esparza Artieda, né en à Ezcároz et mort le à Rome, est un philosophe et théologien espagnol, l'un des théologiens jésuites les plus influents de la seconde moitié du XVIIe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Martin de Esparza Artieda entre dans l'ordre des Jésuites à Villagarcía de Campos en 1621. Il fait ses études à Salamanque sous la direction d'Antonio Pérez avant d'être nommé professeur de philosophie aux collèges de Compostelle et de Valladolid. Ensuite, il devient professeur de théologie aux collèges de Valladolid (1641-1648) et de Salamanque. C'est Sebastián Izquierdo qui est choisi plutôt que lui pour devenir professeur de théologie au collège de Madrid. De 1648 à 1658, il est à Rome et devient enseignant au Collège Romain. À Rome on lui confie des responsabilités dans la direction de l'ordre ce qui l'amène à être de plus en plus en lien avec la Curie.
Sa pensée théologique et philosophique
[modifier | modifier le code]Il est un partisan de la doctrine de la science moyenne, et défend un optimisme hypothétique ainsi qu'une preuve a priori de l'existence de Dieu. Il s'impliqua dans diverses controverses telle celle sur le probabilisme et l'attritionisme avec son ami et collègue romain Pietro Sforza Pallavicino. Dans son Cursus theologicus, il enseignait encore classiquement le probabilisme (l. III, q. 23, p. 334-339 de l'édition de Lyon 1666, il est permis de suivre n'importe quelle opinion probable en n'importe quelle matière), et en 1669, il publia encore un volume entier pour défendre le le système contre ses critiques. L'ouvrage fut réimprimé dès l'année suivante par Honoré Fabri dans sa vaste apologie de la morale des jésuites dédiée au cardinal Albizzi. En 1674, il empêche la publication de la critique du probabilisme par le jésuite Tirso González de Santalla. Membre de l'Inquisition romaine, il fut l'un des neuf théologiens chargé d'examiner les propositions de théologie morale dite laxiste en 1677, qui débouchèrent sur les condamnations d'Innocent XI en 1679, où il adopte lui-même des positions anti-jansénistes.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Carlos Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, vol. III, p. 449-452 ;
- Estéban de San Martín, « Posición singular de Martín de Esparza en la controversia del débito en la Virgen Maria », Estudios Marianos, vol. 19, (lire en ligne) ;
- Ramón Ceñal, « El argumento ontológico de la existencia de Dios en la escolástica de los siglos XVII y XVIII », Homenaje a Xavier Zubiri, Madrid, , p. 270-276 ;
- Ugo Baldini, Saggi sulla cultura della Compagnia di Gesù (secoli XVI-XVIII), Padova, , p. 237 ;
- Sven K. Knebel, Wille, Würfel und Wahrscheinlichkeit, Hamburg, , passim ;
- Jean-Louis Quantin, « Le Saint-Office et le probabilisme (1677-1679). Contribution à l'histoire de la théologie morale à l'époque moderne », Mélanges de l'Ecole française de Rome - Italie et Méditerranée, vol. 114, no 2, , p. 875-960, passim ;
- Florian Schlagenhaufen, « Die Glaubensgewissheit und ihre Begründung in der Neuscholastik », Zeitschrift für katholische Theologie, vol. 56, , p. 590-591.
Liens externes
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