Nœud d'agui
Le nœud d'agui est un nœud d'ajut, constitué de deux nœuds de chaise[1],[2],[3] ou deux nœuds de laguis imbriqués[4], principalement pour réunir deux aussières[2].
Utilisation
[modifier | modifier le code]Le nœud d'agui, bien que volumineux[1],[3], est particulièrement solide et facile à défaire (même après avoir subi de fortes tensions). Il est principalement utilisé pour de gros cordages[5],[4]. Il est d'ailleurs le noeud d'ajut le plus utilisé pour les aussières[5] (parmi de nombreux types de nœuds d'ajut existants), la première mention pour cet usage datant de 1841[5]. Il ne glisse pas lors des tensions répétées des amarres au mouillage[1],[3]. En effectuant de grandes boucles avec les nœuds de chaise, il est possible d'obtenir un effet d'amortisseur[3].
Par ailleurs ce nœud est aussi utilisé pour lier un cordage aux liens d'une chaise de travail, lorsqu'un marin doit travailler suspendu le long de la coque, de la structure ou sur les gréements[6],[note 1].
Historique
[modifier | modifier le code]Autrefois le nœud d'agui était ce que l'on appelle aujourd'hui le nœud de chaise[7], [8], [9], [10]. C'était aussi la boucle formée par un nœud de chaise[11],[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Il est mentionné à propos de ce nœud : "le diable ferait un bon matelot s'il savait faire un nœud de chaise et regarder dans la mature" (Clifford .W. Ashley, page 186).
Références
[modifier | modifier le code]- Le classique des nœuds, Éditions Sud Ouest, page 36
- Le grand livre des noeuds (Clifford W. ASHLEY, Éditions Gallimard Voiles, Paris, 2017), Page 186
- Gwendal JAFFRY, Claude BAS, Yves GAUBERT, Michel PHILLIPE, Guide des nœuds et du matelotage (Le Chasse Marée, 2002), Page 45
- Manuel de matelotage et de voilerie à l'usage des marins professionnels et des plaisanciers (Georges DEVILLERS, Éditions Maritimes et d'Outres-Mer, Paris, 1971), p. 46
- Le grand livre des noeuds (Clifford W. ASHLEY, Éditions Gallimard Voiles, Paris, 2017), Page 264
- Dictionnaire de la marine à voiles (PÂRIS et De BONNEFOUX, réédition de 1999), page 20
- F.-A. Costé, Manuel de gréement, Dezauche (Paris), (lire en ligne), p. 19.
- R.Y., « Épissures, noeuds et amarrages », Le Yacht, no 86, , p. 407 (lire en ligne) sur Gallica.
- Frère Gris, « Surtout ne faites pas .. un nœud de voleur ! », Jeunesse Magazine, (lire en ligne)
- Agui dans le dictionnaire du CNTRL
- Robert Abaquesné de Parfouru, Manuel du marin : Pour les marins de France, pour les mousses de "la Bretagne", Paris, A. Challamel, (lire en ligne), p. 211
- Deloncle, Antoine-Charles-Louis, Rossel, Victor-Marie (officier de marine), Dufaure de Lajarte, Louis-Henri (Lieutenant de vaisseau) et Vittu de Kerraoul, Roger, Manuel du manœuvrier : à l'usage des élèves de l'École navale et de l'École d'application, Paris, A. Challamel, (lire en ligne), p. 53
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Clifford W. Ashley (trad. de l'anglais par KarinHuet), Le Grand Livre des Noeuds, Paris, Voiles Gallimard, (1re éd. 1944), 612 p. (ISBN 978-2-7424-4957-6)
- Franck Ripault, Le classique des nœuds, Editions Sud Ouest (Rennes), , 169 p. (ISBN 978-2-7373-2359-1)
- Jean Merrien, Dictionnaire de la mer : Savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Paris, Omnibus, réédition 2001 (réimpr. 2014), 861 p. (ISBN 978-2-258-11327-5)
- Edmond Parïs et Pierre de Bonnefoux, Dictionaire de marine à voiles (Détail des éditions), Paris, Editions du Layeur, (réimpr. 1999) (1re éd. 1859), 720 p. (ISBN 978-2-911468-21-6 et 2-911468-21-X)
- Gwendal JAFFRY, Claude BAS, Yves GAUBERT, Michel PHILLIPE, Guide des nœuds et du matelotage, Douarnenez, Le Chasse Marée, , 128 p. (ISBN 2-914208-14-6)