Portail:Politique canadienne/Élections
Élection fédérale canadienne de 1867L'élection fédérale canadienne de 1867 est la 1re élection générale de l'histoire du Canada après la formation du nouveau pays lors de la confédération canadienne. Elle se déroule du 7 août au 20 septembre 1867 afin d'élire les députés de la 1e législature à la Chambre des communes du Canada. Le Parti conservateur de sir John A. Macdonald remporte une majorité des sièges, ainsi que la majorité des suffrages en Ontario et au Québec. Les candidats se présentaient sous la bannière du Parti conservateur ou sous celle du Parti libéral-conservateur. Le Québec et l'Ontario avait précédemment été unis dans la Province du Canada, gouvernée par une coalition libérale-conservatrice dirigée par Macdonald et George-Étienne Cartier. Officiellement, le Parti libéral du Canada n'a pas de chef ; toutefois, bien que George Brown n'occupe aucun poste officiel au sein du Parti, il est généralement considéré comme le dirigeant du parti dans la campagne électorale, et aurait probablement été Premier ministre dans l'éventualité peu probable d'une victoire libérale sur Macdonald. Brown se présente simultanément comme candidat à l'Assemblée législative de l'Ontario et à la Chambre des communes et espère devenir Premier ministre de l'Ontario. Toutefois, il ne parvient pas à se faire élire à aucune des deux législatures, et les libéraux demeurent officiellement sans chef jusqu'en 1873. Avant la confédération, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ne possédaient pas des partis libéraux et conservateurs formalisés. Les différents groupes politiques dans ces deux provinces se joignent donc à l'un ou l'autre des partis de la Province du Canada. Les deux provinces avaient un Parti conservateur faible. Les opposants aux conservateurs se joignent au Parti libéral du Canada, qui récolte la majorité des sièges et des suffrages dans les deux provinces. En Nouvelle-Écosse, les opposants des conservateurs (et de la confédération) se présentent en tant que candidats anti-confédérés, mais siègent subséquemment au sein du caucus libéral. |
Élection fédérale canadienne de 1896L'élection fédérale canadienne de 1896 est la 8e élection générale depuis la création de la confédération canadienne en 1867. À la suite de l'élection, le Parti libéral du Canada, dirigé par Wilfrid Laurier, forme un gouvernement majoritaire, mettant fin à plus de 18 ans de pouvoir par les conservateurs. La campagne électorale est l'occasion d'un grand changement au sein du Parti libéral. Bien que les libéraux ont traditionnellement été le parti du changement radical et du libre-échange, dans la campagne de 1896 ils épousent une plateforme beaucoup plus conservatrice.La campagne libérale est dirigée par un ex-tory, Joseph Israël Tarte. Laurier est également un grand partisan des droits provinciaux, et un certain nombre d'influents premiers ministres provinciaux libéraux, tels qu'Oliver Mowat (Ontario) et William Stevens Fielding (Nouvelle-Écosse), appuient sa campagne alors que les conservateurs sont désorganisés depuis la mort de John A. Macdonald en 1891. À la suite de l'élection, le Parti libéral du Canada, dirigé par Wilfrid Laurier, forme un gouvernement majoritaire, mettant fin à plus de 18 ans de pouvoir par les conservateurs. |
Élection fédérale canadienne de 1917L'élection fédérale canadienne de 1917 se déroule dans le cadre de la Première Guerre mondiale et il s'agit essentiellement d'une confrontation sur la question de la conscription. Les conservateurs, au pouvoir depuis 1911 sous la conduite de Robert Laird Borden, convainquent une partie du Parti libéral de rejoindre un gouvernement unioniste et se présente à l'élection sous la bannière du Parti unioniste. Face à eux subsiste la faction anti-conscription du Parti libéral qui se présente sous le nom de « Libéraux de Laurier ». Ce débat déchire le pays sur les lignes linguistiques. Les libéraux anti-conscription remportent 82 sièges, dont 62 au Québec et dans quelques circonscriptions ailleurs au pays où vivent un grand nombre de francophones. Les unionistes remportent 153 sièges ; les trois sièges unionistes au Québec sont tous dans des circonscriptions majoritairement anglophones. |
Élection fédérale canadienne de 1968L'élection fédérale canadienne de 1968 est la 28e élection générale depuis la confédération canadienne de 1867. Pierre Elliott Trudeau, premier ministre depuis quelques mois, provoque un enthousiasme sans précédent parmi les électeurs, un phénomène qu'on a appelé la « trudeaumanie ». La campagne libérale est centrée sur sa personnalité et les publicités libérales le mettent en vedette, le montrant invitant les Canadiens à créer une « société juste ». Le Parti progressiste-conservateur du Canada dirigé par Robert Stanfield ne s'est pas encore remis des guerres intestines qui avaient précédé l'éjection du chef John Diefenbaker et rencontre des difficultés en raison de sa position sur le Québec. La mise en avant de l'idée de « deux nations » — les Canadiens français et les Canadiens anglais — est très mal reçue au Canada anglais et au sein du parti. Au final, le Parti libéral du Canada réussit à remporter un gouvernement majoritaire et Pierre Elliott Trudeau restera premier ministre jusqu'en 1979. |
Élection fédérale canadienne de 1984L'élection fédérale canadienne de 1984 se joue presque entièrement sur l'enjeu du bilan des libéraux, au pouvoir depuis l'élection de 1963 (à l'exception d'une brève interruption en 1979). Pierre Trudeau, premier ministre de 1968 à 1979 et de 1980 à 1984, a été remplacé par John Turner tout début 1984. Lors du débat des chefs, il est déstabilisé par Brian Mulroney qui l'accuse d'avoir accepter les centaines de nominations controversées de Trudeau : Turner répond « Je n'avais pas le choix » ce à quoi Mulroney réplique par une phrase restée célèbre, « Vous aviez le choix, monsieur ». Les libéraux sont en outre handicapés par leur impopularité au Québec, qui n'a pas digéré d'être exclu de l'accord constitutionnel de 1982. Cette élection permet au Parti progressiste-conservateur du Canada de remporter la plus grosse majorité parlementaire dans l'histoire du Canada. |
Élection fédérale canadienne de 1993L'élection fédérale canadienne de 1993 est l'une des plus mouvementées de l'histoire du Canada : plus de la moitié des électeurs changent de parti depuis l'élection de 1988. Lorsque la nouvelle chef du Parti progressiste-conservateur, la première ministre Kim Campbell, déclenche les élections, elle est au coude à coude dans les sondages face au Parti libéral de Jean Chrétien. Mais, handicapée par l'impopularité du premier ministre précédent Brian Mulroney et plusieurs gaffes dans la campagne, l'embelli ne dure pas et les conservateurs connaissent la pire défaite pour un gouvernement sortant en conservant seulement 2 sièges sur les 151 qu'ils détenaient. Les libéraux, qui publient une plateforme qui apparait crédible sous la forme du « livre rouge », remportent une forte majorité aux communes et forment le gouvernement. Le Nouveau Parti démocratique, s'effondre, récoltant seulement neuf sièges après avoir connu les meilleurs résultats de son histoire lors de l'élection précédente. Alors que le NPD et les conservateurs s'effondrent, deux nouveaux partis émergent : le Bloc québécois, souverainiste, remporte plus du deux tiers des voix au Québec et devient l'Opposition officielle tandis que le Parti réformiste du Canada, basé à l'Ouest, remporte presque autant de sièges. |
Élection fédérale canadienne de 2011L'élection fédérale canadienne de 2011 fait suite à la dissolution précipitée de la Chambre des communes du Canada par le gouverneur général après l'adoption d'une motion de défiance à l'encontre du gouvernement minoritaire conservateur dirigé par le premier ministre Stephen Harper pour outrage au parlement avec l'appui des trois partis d'opposition : le Parti libéral du Canada, le Nouveau Parti démocratique et le Bloc québécois. Malgré cela, le Parti conservateur réussit à remporter un gouvernement majoritaire, le premier depuis son élection en 2006. L'élection est par ailleurs marqué par la percée du NPD de Jack Layton qui remporte une majorité au Québec — alors qu'il n'y avait qu'un seul siège précédemment — et se hisse devant le Parti libéral ailleurs et forme ainsi pour la première fois l'Opposition officielle. Les libéraux connaissent quant à eux le pire résultat de leur histoire alors que le Bloc québécois est réduit à 4 députés. |
Élection générale québécoise de 1960L'élection générale québécoise de 1960 l'une des élections les plus marquantes de l'histoire du Québec. Alors que le parti conservateur de l'Union nationale est au pouvoir depuis 16 ans — période qu'on appelle aujourd'hui la Grande Noirceur, le Parti libéral dirigé par Jean Lesage réussit ) former un gouvernement majoritaire. Ce scrutin marque le début de la Révolution tranquille, qui transforme la société québécoise au cours des années 1960. |
Élection générale ontarienne de 1990L'élection générale ontarienne de 1990 voit, à la surprise générale, le Parti libéral de l'Ontario du premier ministre David Peterson être défait par un vote de contestation massif alors qu'il avait convoqué des élections anticipées. Le Nouveau Parti démocratique, dirigé par Bob Rae, est élu avec un gouvernement majoritaire. C'est la première fois — et, à ce jour, l'unique — que le NPD remporte la victoire lors d'une élection générale en Ontario. |
Élection générale saskatchewanaise de 1944L'élection générale saskatchewanaise de 1944 est marqué par l'élection, pour la première fois en Amérique-du-Nord, dans gouvernement socialiste. La Fédération du Commonwealth coopératif de Tommy Douglas réussit à remporter plus de la moitié des suffrages et 47 des 52 sièges de la législature face à une campagne très négative du gouvernement libéral sortant qui accuse Douglas d'être un communiste. Par la suite Douglas reste premier ministre de la Saskatchewan jusqu'en 1961 et la FCC (puis NPD) est au pouvoir dans la province jusqu'en 1964. Douglas est notamment crédité pour avoir mis en place la première assurance-maladie universelle au Canada. |
Élection générale albertaine de 1971À la veille de l'élection générale albertaine de 1971, le Parti Crédit social est au pouvoir depuis 36 années en ayant remporté neuf gouvernements majoritaires consécutifs. Le premier ministre créditiste Ernest Manning démissionne en 1968 et est remplacé par Harry Strom. Mais le Parti progressiste-conservateur mené par Peter Lougheed connait un regain de popularité après avoir bénéficié de plusieurs défections et en se posant comme seule alternative au Parti Crédit social. Les progressistes-conservateurs réussissent à gagner 49 sièges et à former un gouvernement majoritaire. Par la suite, les progressistes conservateurs restent au pouvoir pendant 44 ans : le plus long mandat de l'histoire du Canada. Ils ne sont défait qu'en 2015 par l'arrivée au pouvoir du NPD. |
Élection générale britanno-colombienne de 2001L'élection générale britanno-colombienne de 2001 est la 37e élection générale depuis l'adhésion de la Colombie-Britannique à la confédération canadienne. La campagne est marquée par l'impopularité du gouvernement NPD, ébranlé par des scandales ayant conduit le premier ministre Glen Clark à démissionner. Il est remplacé par Ujjal Dosanjh, qui ne parvient toutefois pas à redorer le blason du parti et admet la défaite de son parti une semaine avant le scrutin. Face au NPD, le Parti libéral de la Colombie-Britannique est mené par Gordon Campbell, ancien maire de Vancouver. Les libéraux réussissent à remporter 58 % des voix et tous les sièges de la législature sauf deux. |