Rue du Quatre-Septembre (Paris)
2e arrt Rue du Quatre-Septembre
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Situation | |||
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Arrondissement | 2e | ||
Quartier | Gaillon Vivienne |
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Début | Rue des Filles-Saint-Thomas rue Vivienne |
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Fin | Place de l’Opéra | ||
Morphologie | |||
Longueur | 520 m | ||
Largeur | 20 m | ||
Historique | |||
Création | 24 août 1864 | ||
Dénomination | 12 septembre 1870 | ||
Ancien nom | Rue Réaumur prolongée rue du Dix-Décembre |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 7940 | ||
DGI | 7930 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue du Quatre-Septembre, est une rue du 2e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Longue de 520 mètres, elle commence rue des Filles-Saint-Thomas et rue Vivienne et finit place de l’Opéra.
Le quartier est desservi par la ligne 3 à la station Quatre-Septembre.
Histoire du nom
[modifier | modifier le code]Cette voie a été baptisée en l'honneur de la date de la proclamation de la Troisième République le 4 septembre 1870[1].
Son ouverture est décrétée par Napoléon III le . Les travaux de percement de cette voie, initialement appelée « rue Réaumur Prolongée », sont réalisés en 1868.
Par décret du , la nouvelle voie est dénommée « rue du Dix-Décembre », célébrant ainsi le , jour de l'élection triomphale du prince Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République[1].
Après l'annonce de la captivité de l'Empereur et la proclamation de proclamation de la République française, elle est renommée « rue du Quatre-Septembre » par arrêté du maire de Paris, Étienne Arago, le . Elle est ensuite appelée « rue du Dix-Huit-Mars » pour célébrer le début de la Commune, puis, après la chute de celle-ci, la « rue sans-nom », avant de recevoir plus tard son nom actuel de rue du Quatre-Septembre [1].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 1 : un restaurant Bouillon Duval s'y trouvait au XIXe siècle, au coin avec la rue des Filles-Saint-Thomas (no 7).
- Nos 16-18 : Le Centorial, ancien siège central du Crédit lyonnais, construit entre 1875 et 1913, Inscrit MH (1989)[2] ; plusieurs architectes ont contribué à cette réalisation, le premier d’entre eux étant William Bouwens van der Boijen, aidé par son fils Richard ; la façade donnant sur la rue du Quatre-Septembre date de 1912 et est l’œuvre de Victor Laloux ; les façades, les toitures sur rue, le grand escalier, la salle du Conseil, les halls et les vestibules sont protégés[3]. Le 5 mai 1996, l’édifice est endommagé par un gigantesque incendie. La partie située rue du Quatre-Septembre et rue de Choiseul est notamment touchée, les dégâts étant évalués à plusieurs centaines de millions de francs[4]. Une possible origine criminelle à ce sinistre est évoquée à plusieurs reprises[5],[6].
- Nos 23-27 : anciens grands magasins de la Paix.
- No 24 : cariatides engainées au-dessus de l’entrée.
- No 25 : façade ornée de cariatides en buste[7].
- No 31 : magasin de vente des Cycles Clément dans les années 1890.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Florence Bourillon, « La désimpérialisation des voies parisiennes 1870-1879 », dans Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg (dir.), Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-72205-4), p. 31-39.
- « Le Centorial », sur pss-archi.eu.
- « Immeuble du Crédit lyonnais (siège) », Plateforme ouverte du patrimoine.
- « Un gigantesque incendie ravage le siège du Crédit lyonnais à Paris », Les Échos, 6 mai 1996.
- Jérôme Dupuis et Jean-Marie Pontaut, « L’incendie était volontaire », L’Express, 29 janvier 1998.
- Jacques Follorou, « Un juge d’instruction rouvre le dossier des incendies qui ont ravagé le siège du Crédit lyonnais », Le Monde, 10 mai 2005.
- « Façade ornée de cariatides en buste », Plateforme ouverte du patrimoine (POP).