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Svetlana Zakharova

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Svetlana Zakharova
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Svetlana Zakharova le 29 mai 2008

Naissance (45 ans)
Loutsk, URSS
Activité principale Prima Ballerina au Théâtre du Bolchoï et de la Scala di Milan
Style Ballet
Activités annexes Députée à la Douma
Lieux d'activité Saint-Pétersbourg, Moscou, Rome
Années d'activité 1996 à présent
Formation Kiev Choreographic School
Académie de ballet Vaganova
Maîtres Valeria Souleguina
Olga Moïsseïeva
Ludmila Semenyaka
Conjoint Vadim Repine
Descendants Anna Repine (2011)
Récompenses 1999 : Masque d'or (Russie)
2005 : Prix Benois de la Danse (Russie)
2006 : Artiste Émérite (Russie)
2008 : Artiste du peuple de la fédération de Russie
2015 : Prix Benois de la Danse (Russie)
Distinctions honorifiques 2010 : Officier des Arts et des Lettres (France)
Site internet Site officiel de Svetlana Zakharova

Svetlana Iourievna Zakharova (en russe : Светлана Юрьевна Захарова, ISO 9 : Svetlana Ûr'evna Zaharova) est une ballerine russe surnommée « la Tsarine de la danse ». Elle est Prima Ballerina du Ballet du Bolchoï[1] et de la Scala de Milan[2],[3].

Svetlana Zakharova est considérée comme l'une des plus grandes danseuses classiques[3],[4],[5].

Svetlana Zakharova est née le à Loutsk (Ukraine) à l'époque où ce pays faisait partie de l'URSS mais, aujourd'hui indépendant. Elle est donc de nationalité ukrainienne.

Poussée par sa mère qui, en son temps, avait rêvé de devenir ballerine [6], la petite Svetlana commence par étudier la danse folklorique à l'âge de 6 ans dans une école locale.

Âgée de 10 ans, Svetlana Zakharova est admise à l'école du ballet national d'Ukraine. Son père, militaire de carrière, ayant été muté en Allemagne, Svetlana doit quitter l'école de danse quatre mois plus tard pour suivre ses parents. Six mois plus tard, lorsque la famille revient en Ukraine, elle se présente de nouveau au concours d'entrée et réintègre l'école chorégraphique de Kiev où elle étudie sous la houlette de Valeria Souleguina.

En 1995, elle remporte la médaille d'argent du Concours international des Jeunes Danseurs de Moscou, ce qui lui permet de prétendre à la classe de promotion de l'Académie Vaganova, vivier privilégié des futurs danseurs de la troupe du Mariinsky.

Cette scolarité lui fait d'aborder ses premiers grands rôles : Macha (Clara) dans Casse-noisette ou encore la Reine des Dryades de Don Quichotte.

Ascension dans le ballet du Mariinsky

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À 17 ans, Svetlana Zakharova rejoint l'effectif de la compagnie du Mariinsky (son premier rôle sera Maria dans La Fontaine de Bakhtchisaraï) ; son ascension au sein de la troupe sera fulgurante, puisqu'elle n'attendra qu'un an avant d'être nommée « principale » — c'est-à-dire danseuse étoile — à l'âge de 18 ans[7],[8].

Elle étudie avec Olga Moïsseïeva, qui devient rapidement son mentor artistique, et se voit abondamment et avec succès distribuée dans des rôles de premier plan.

Citons pour l'exemple Aurore, Nikia, Odette-Odile, et Giselle qui est alors l'un de ses rôles-phares[9].

Étoile du ballet du Bolchoï

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La carrière de Svetlana Zakharova ne prend véritablement son essor qu'en 2003, lorsqu'à la suite d'un différend avec le Mariinski[10], elle rejoint la compagnie rivale, le Théâtre Bolchoï (qui l'avait déjà invitée alors qu'elle débutait au Mariinsky). Elle commence alors à travailler avec Ludmila Semenyaka (elle aussi diplômée de l'Académie Vaganova).

Svetlana Zakharova et Andreï Merkouriev en 2006

Invitée permanente au sein du Nouveau théâtre national de Tokyo, elle est également sous contrat avec la Scala de Milan, devenant la première Russe à y obtenir le titre de prima ballerina, et y danse régulièrement Le Lac des cygnes, Giselle, La Belle au bois dormant et La Bayadère avec Roberto Bolle comme partenaire privilégié (de nombreux enregistrements vidéo ont été réalisés). Sa renommée internationale conduit à l'organisation de nombreux galas en son honneur, notamment en Russie, en Grèce et au Japon — pays pour lequel elle éprouve une véritable affection depuis que sa première tournée l'y a amenée, à l'âge de 17 ans —, galas au cours desquels elle laisse une place de plus en plus importante aux chorégraphies contemporaines (souvent créées pour elle, à l'instar du Zakharova Supergame de Francesco Ventriglia, soliste à la Scala de Milan, ou encore Revelation de Motoko Hirayame).

En 1999, elle reçoit le Masque d'or de la meilleure danseuse pour son travail dans Serenade de George Balanchine et, l'année suivante, c'est son interprétation d'Aurore dans La Belle au bois dormant qui se voit à son tour récompensée. En 2005, elle remporte le Prix Benois de la danse grâce au Songe d'une nuit d'été[11].

Le 6 juin 2006, la fédération de Russie lui remet le titre d'Artiste émérite et, le 21 février 2008, celui d'Artiste du peuple de la fédération de Russie[11]. En février 2010, la France la nomme Officier des Arts et des Lettres.

Elle dispose d'un coach particulier au Bolchoi : Ludmila Semenyaka, qui compte beaucoup pour elle et qui est devenue son maître selon ses propres mots[12].

Svetlana Zakharova en compagnie de V. Poutine lors de la remise du prix Artiste du peuple de la fédération de Russie.

Sa technique sans faille lui permet de ne jamais esquiver les difficultés du répertoire. Elle allie précision et rapidité de la gestuelle, fluidité du mouvement, travail de jambes, excellence des dégagés et des tours parfaits, passés sans difficultés. Merveilleuse sensibilité associée à une grande musicalité.

Plébiscitée par le public et une partie des critiques[13] qui encensent sa technique superlative, impressionnante de maîtrise et son travail intelligent de l'interprétation de ses rôles, elle est désormais considérée comme l'une des plus grandes ballerines de ce début de siècle[5].

Elle reste cependant décriée par d'autres qui trouvent sa danse esthétiquement non conforme aux normes du « classicisme[14] ». Elle est l'une des pionnières d'une révolution au sein du monde du ballet, incluant les extensions de la jambe à l'oreille et un magnifique cou-de-pied, marquant le début du style Guillem.

Vie privée

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Zakharova est mariée à Vadim Repine[15], premier violon de l'orchestre du Bolchoï. En 2010, elle s'éloigne de la scène en raison d'une grossesse. Elle accouche le 17 février 2011 d'une petite fille prénommée Anna[15].

Elle revient à la danse le , à Londres, à l'occasion d'un gala donné à la mémoire de Galina Oulanova.

Activités hors du ballet

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Svetlana Zakharova tient également à s'impliquer dans la vie politique de son pays. Ancienne députée de la Douma d'État russe, elle a représenté le parti Russie Unie au comité de la culture du Parlement le temps d'un mandat, avant de se désengager de la politique.

Ballet du Mariinski de Saint-Pétersbourg

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1996
1997
1998
1999
  • Soliste dans Symphonie in C (1er mouvement) de Balanchine
  • Medora dans Le Corsaire de Gosusev, d’après Petipa
  • Princesse Aurore dans La Belle au bois dormant de Sergueï Vikharev, d’après Petipa
  • Nikiya dans La Bayadère de Ponomarev et Tchaboukiani, d’après Petipa
2000
2001
  • Soliste dans Now and Then de John Neumeier
  • Soliste dans La Demoiselle et le Hooligan de Constantin Boyarsky
  • Zobeide dans Schéhérazade de Rimski-Korsakov et Fokine
2002
2003
  • Soliste dans Études de Lander

Ballet du Bolchoï de Moscou

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2003
Svetlana Zakharova et Andreï Ouvarov dans Le Lac des cygnes au Bolchoï en octobre 2011.
2004
  • Princesse Aurore dans La Belle au bois dormant de Petipa, mise en scène de Grigorovitch
  • Soliste dans Symphonie in C (2e mouvement) de Balanchine
  • Nikiya dans La Bayadère de Petipa, mise en scène de Grigorovitch
  • Kitri dans Don Quichotte de Petipa et Gorsky, mise en scène de Fadeïetchev
  • Hippolyta/Titania dans Le Songe d’une nuit d’été de Neumeier
2005
2006
2007
2008
  • Aegina dans Spartacus de Grigorovitch
  • Paquita dans Paquita de Petipa, mise en scène de Iouri Bourlaka
  • Couple en jaune dans Russian Seasons de Ratmansky
2009
  • Svetlana dans Svetlana Supergame de Ventriglia
2010
2013
  • Rôle principal dans Jewels de Balanchine

Artiste invitée

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  • Medora dans Le Corsaire de Gousev, d’après Petipa, mise en scène de Vaziev, au Théâtre Colyn de Buenos Aires (1999)
  • Odette-Odile dans Le Lac des cygnes, Ballet de Santiago, Chili (2000)
  • La Fée sucre d’orge dans Casse-noisette de Balanchine, New York City Ballet (2000)
  • Manon dans Manon Lescaut de Keneth MacMillan, Bayerisches Staatsballett, Munich (2001)
  • Odette-Odile dans Le Lac des cygnes de Petipa-Ivanov, mise en scène de Makarova, Teatro Municipal, Rio de Janeiro (2001)
  • Nikiya dans La Bayadère de Petipa, Chabukiani et Ponomarev, mise en scène de Noureev, Ballet de l'Opéra national de Paris (2001)
  • Princesse Aurore dans La Belle au bois dormant de Petipa, mise en scène de Chalmer, Opera di Roma (2002)
  • Odette-Odile dans Le Lac des cygnes, New National Theatre Ballet, Tokyo (2002, 2005, 2006, 2008)

Elle apparaît également dans le documentaire de Bertrand Normand Ballerina, filmé alors qu'elle était encore soliste à Saint-Pétersbourg.

Récompenses et distinctions honorifiques

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Filmographie

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  • La Fille du Pharaon, Théâtre du Bolchoï, Bel Air/Harmundia Mundi, ASIN: B00061ZLJ8
  • La Bayadère, Théâtre du Bolchoï, Bel air Media
  • La Belle au bois dormant, Théâtre du Bolchoï, Bel Air, ASIN: B008MMFBES
  • La Bayadère, Théâtre alla Scala, TDK/RAI, ASIN: B000M2EBX8
  • Le Lac des cygnes, Théâtre alla Scala, TDK/RAI, DVWW-BLSL
  • Giselle, Théâtre alla Scala, TDK/RAI, ASIN: B000FS9JC2, DVWW-BLGISS
  • Ballerina, documentaire de 2006 par Bertrand Normand, 77 min, Les Films du Paradoxe, ASIN: B001UNEKCU
  • Carmen Suite (une interprétation géniale d'un rôle difficile avec celle de Maïa Plissetskaïa pour qui le rôle a été composé)

Notes et références

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  1. Le Ballet du Bolchoï sur le site du Théâtre Bolchoï.
  2. La compagnie de ballet sur le site de la Scala di Milan.
  3. a et b (it) Svetlana Zakharova, Silvia Azzoni, et d'autres étoiles à l'Auditorium Conciliazione de Rome, portrait de Svetlana Zakharova par Giuseppe Distefano du 8 janvier 2015 dans Il Sole 24 Ore.
  4. De la supériorité de Svetlana Zakharova, article de Jade Larine du 23 janvier 2015 sur dansesaveclaplume.com.
  5. a et b « Queen of it all is Svetlana Zakharova, more beautiful than ever, more serene in command of the dance, more beguiling in playing her role – she smiles, and the world is well lost – and more absolutely a prima ballerina than any other dancer I know at the moment. » [Traduction libre : « Svetlana Zakharova est la Reine de toutes, plus belle que jamais, plus sereine dans l'accomplissement de la danse, plus envoutante dans l'interprétation de son rôle - elle sourit et le monde est éperdu - et une prima balerina plus absolue que n'importe quelle autre danseuse que je connaisse en ce moment. »] (Clement Crisp, The Financial Times, 31 juillet 2007).
  6. « Portrait d’une étoile (Svetlana Zakharova, ballerine) », Danse, poésie muette[consulté le=26-05-2019
  7. Voir Ballerina, film de 2006 par Bertrand Normand
  8. Ballerina (bande-annonce) sur dailymotion.com
  9. « Here was a Giselle of the most touching simplicity, of unaffected truthfulness, of musical grace, of rarest promise. Here, please Heaven, is a great Giselle for the next decades. (…) Most important, the idea of Giselle as peasant and wili was sustained, illuminated. She lived the part, and we lived it with her. » [traduction libre : « Voici une Giselle de la plus touchante simplicité, d'une sincérité authentique, d'une grâce musicale, de la plus rare promesse. Celle-ci, plut à Dieu, est une grande Giselle pour les prochaines décennies. (…) Plus important, l'idée d'une Giselle paysanne et wili était entretenue, illuminée. Elle vivait la partition et nous la vivions avec elle »] (Clement Crisp, The Financial Times, 18 juillet 1997).
  10. (en) « Interview with Zakharova », ballet.co.uk.
  11. a et b (ru) Президент России.
  12. (ru + fr) Svetlana Zakharova : La tsarine de la danse.
  13. « Ce style noble et romantique ne s’est heureusement pas perdu comme on peut en juger avec Svetlana Zakharova, danseuse inspirée, qui exprime aussi bien avec son corps qu’avec son visage les émotions les plus secrètes ressenties par son personnage. Quant à la technique, elle est stupéfiante, particulièrement dans les dégagés et les tours. On admire le jeu dramatique, la sensibilité, et l’émotion de cette artiste déjà mythique. » (René Sirvin, Imagidanse, 7 décembre 2001).
  14. (en) « Sleeping Beauty Review », New York Times.
  15. a et b Jade Larine, « De la supériorité de Svetlana Zakharova – Petit précis du zakharovisme », (consulté le )
  16. Extrait du site Internet de Zakharova : http://www.svetlana-zakharova.com/en/repertory/

Liens externes

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