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Sylvia Bongo Ondimba

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Sylvia Bongo Ondimba
Image illustrative de l’article Sylvia Bongo Ondimba
Première dame du Gabon
 – 
(13 ans, 10 mois et 14 jours)
Président Ali Bongo Ondimba
Prédécesseur Édith Bongo
Successeur Zita Oligui Nguema
Biographie
Nom de naissance Sylvia Valentin
Date de naissance (61 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Gabonaise
Père Édouard Valentin
Mère Aimée Baudier
Conjoint Ali Bongo Ondimba
Enfants Noureddin Bongo Valentin
Jalil Louis Bongo Ondimba
Bilal Bongo Ondimba

Sylvia Bongo Ondimba, née Sylvia Valentin le à Paris, est une personnalité franco-gabonaise. Cheffe d’entreprise dans le secteur de la promotion immobilière pendant plusieurs années, elle devient Première dame du Gabon le , lors de l’investiture de son époux Ali Bongo Ondimba comme président de la République gabonaise. En 2011, elle crée la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille.

Enfance, formation et débuts

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Fille d'Édouard Valentin et d'Aimée Baudier, elle connaît très tôt l’Afrique : le Cameroun, la Tunisie, enfin le Gabon, où la famille s’établit en 1974. Son père a créé en 1976 la société OGAR (assurances et réassurances) et est devenu un des plus importants chefs d’entreprise français du Gabon, PDG du groupe d’assurances Omnium gabonais d’assurances et de réassurances Vie (Ogarvie)[1].

Sylvia Valentin fréquente l’Institut Immaculée-Conception de Libreville jusqu’à son baccalauréat. Après des études de gestion en France, elle regagne le Gabon où elle entame une carrière dans l'immobilier.

En 1988, elle rencontre Ali Bongo Ondimba, qu'elle épouse en 2000. Ensemble, ils sont les parents de trois enfants : Noureddin, Jalil et Bilal. Elle se convertit à l'islam et devient Nedjma[1].

Première dame du Gabon

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Elle devient Première dame en 2009[2],[3].

Le 30 août 2023, Ali Bongo est renversé par un coup d'État. Les avocats de Sylvia Bongo Ondimba portent plainte contre la détention « arbitraire » de leur cliente. Jeune Afrique indique que « l’ex-Première dame, franco-gabonaise, était régulièrement la cible, avec son fils Noureddin, d’accusations de l’opposition, de la société civile et de certains médias locaux qui affirmaient que, depuis son AVC, Ali Bongo était très affaibli et "manipulé" par certains de ses "proches" »[4].

Le 29 septembre 2023, Sylvia Bongo est inculpée de « blanchiment de capitaux, recel, faux, et usage de faux »[5].

Le 11 octobre 2023, elle est placée sous mandat de dépôt et incarcérée[6]. Elle est confrontée à Brice Laccruche Alihanga, qu'elle a du mal à reconnaître[7],[8]. La session se tient au sein de l’École nationale de la magistrature, qui abrite le tribunal des enquêtes de corruption[9],[7].

Détention et conditions de traitement

Depuis son incarcération, Sylvia Bongo Ondimba est détenue dans la prison centrale « Sans Famille » à Libreville[10]. Ses avocats dénoncent des conditions de détention sévères, notamment l’isolement prolongé, l’absence de visites, de communication et de soins médicaux appropriés[10]. Ces conditions ont été critiquées par plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme, qui appellent à un traitement conforme aux standards internationaux et à un procès équitable[10]. En dépit de ces appels, le gouvernement de transition dirigé par le général Brice Oligui Nguema maintient ces mesures, arguant des accusations graves portées contre elle, bien que sans preuve concrète[10]. La situation continue de susciter des inquiétudes quant à la transparence et l’équité des procédures judiciaires en cours au Gabon[10].

Action philanthropique

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Conférence sur les violences faites aux femmes en 2020, avec la Première dame Sylvia Bongo Ondimba et des membres du gouvernement gabonais.

Adoption de la Journée internationale des veuves

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L’engagement social de la Première dame est marqué par la reconnaissance par l'Assemblée générale des Nations unies en 2010[6] du comme Journée internationale des veuves[11], à l'issue d’une campagne[12] qu’elle a menée, afin de lever le voile sur le sort de ces femmes, souvent victimes de toutes sortes d’agression et de spoliation dans le recouvrement de leur biens au décès de leur époux et d’assurer leur protection et le respect de leurs droits.

Commissaire membre au sein de la commission ONUSIDA-The Lancet

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Son engagement depuis 2009 à œuvrer contre la pandémie du VIH/Sida, à travers ses multiples actions de plaidoyer auprès du président Ali Bongo Ondimba, de ses concitoyens et de la communauté internationale, a valu l’adoption de la résolution 1308[13],[14] du Conseil de sécurité des Nations unies[15], reconnaissant la nécessité d'inclure, dans la formation du personnel chargé du maintien de la paix, l'acquisition des compétences en matière de prévention du VIH/SIDA.

En , Sylvia Bongo Ondimba est nommée commissaire membre par la Commission Onusida/The Lancet « Du sida vers une santé durable »[16]. Cette Commission qui réunit aussi bien des chefs d'État, des décideurs politiques et économiques que des personnes vivant avec le VIH,  vise à capitaliser les compétences et l'élan politique afin d'orienter le débat sur l'avenir de la santé, dans le programme de développement post-2015[17], et d'accélérer les progrès vers l'éradication du sida.

Stratégie d’investissement humain pour le Gabon

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Ali et Sylvia Bongo entourés par Barack et Michelle Obama, en 2014.

La Stratégie d’investissement humain du Gabon[18] pose un diagnostic de la pauvreté au Gabon et définit un programme d’actions pour lutter efficacement contre le phénomène de précarité et d’inégalité sociale. Grâce à la reconnaissance de sa fibre sociale et de son militantisme en faveur des personnes démunies, la Première dame s’est vu confier la responsabilité de mener cette mission[19]. Elle contribue ainsi à la révision de la politique d’aide sociale au Gabon, dont le système était jugé opaque et inefficace.

Lutte contre les violences faites aux femmes : grande cause nationale

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Dans la continuité de son combat mené pour les veuves, Sylvia Bongo Ondimba s’engage en 2013 contre les violences faites aux femmes au Gabon en menant un plaidoyer auprès de la société et des pouvoirs publics[20].

Au Gabon, ce sont 56 % de femmes qui déclarent être victimes de violences conjugales au cours de leur vie, alors que 52 % sont victimes de violences physiques.

En 2020 et en collaboration avec des experts de niveau international, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba remet au gouvernement gabonais une étude réunissant un ensemble de recommandations visant à promouvoir les droits de la femme et à réduire les inégalités femmes – hommes au Gabon[21].

Les travaux menés sont le fruit d’un long processus de concertation entre acteurs publics, privés et associatifs.

Ils permettent de faire émerger six domaines d’actions clés : les violences faites aux femmes, l’éducation, la santé, le droit de la famille, l’émancipation économique, l’émancipation politique.

Le programme gouvernemental Gabon Égalité voit le jour[22].

Numéro d'urgence anonyme et gratuit[23], nouveaux textes de lois, nouveaux droits et nouveaux devoirs[24],[25], création d’une unité spéciale traitant des violences basées sur le genre au sein des commissariats de police, ouverture du premier centre d’accueil de victimes de violences[26], création de l’Observatoire de l’égalité[27], sont autant de mesures déployées.

Le rapport Women, Business and the Law 2023 de la Banque mondiale[28] met en lumière les avancées historiques du Gabon pour protéger ses femmes.

Avec un score de 95/100, le Gabon se classe au 25e rang mondial et au premier rang des pays africains.

École Ruban Vert

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Sylvia Bongo Ondimba fonde en 2013, l’école internationale Ruban Vert (ERV)[29], qui offre un programme d’éducation bilingue et octroie des bourses de mérite aux élèves issus de milieux moins favorisés pour une meilleure égalité des chances.

Bourses Ozavino

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Sylvia Bongo Ondimba place l’éducation au cœur de son engagement personnel pour la formation des leaders de demain. Elle crée en 2013, à travers sa Fondation, des bourses d’excellence[30] visant à offrir aux élèves et étudiants brillants et manifestant un fort potentiel de leadership.

La Maison d'Alice

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En août 2016, Sylvia Bongo Ondimba inaugure « La Maison d’Alice »[31], une maison de vie, unique en Afrique centrale, conçue par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour accueillir, loger, soutenir gratuitement les patients souffrant de cancer et vivant hors de la capitale afin de faciliter leur accès au centre de traitement de Libreville.

La Gabonaise

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Dans le cadre du Marathon du Gabon, premier marathon d’Afrique labélisé IAAF, Sylvia Bongo Ondimba lance, à travers sa Fondation,, « La Gabonaise »[32], une course solidaire de 5 km, exclusivement réservée aux femmes pour soutenir les femmes touchées par le cancer.

Notes et références

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  1. a et b Mathilde Debain, « Chronique d'une victoire assurée. Retour sur la campagne présidentielle de 2009 au Gabon », Politique africaine, vol. 3, no 115,‎ , p. 27-46 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Georges Dougueli, « Sylvia, une première dame au cœur des réseaux sociaux », .
  3. « L'investiture d'Ali Bongo au Gabon devrait avoir lieu vendredi », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Coup d’État au Gabon : les avocats de Sylvia Bongo Ondimba portent plainte contre sa détention « arbitraire » », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  5. « Afrique Gabon: l'épouse du président déchu Ali Bongo inculpée de «blanchiment de capitaux» », sur RFI, (consulté le ).
  6. a et b « Le monde article », sur lemonde.fr,
  7. a et b « Après confrontation avec Brice Laccruche, Sylvia Bongo en prison à «Sans-Famille» », sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon |, (consulté le )
  8. « Sylvia Bongo Ondimba à la prison centrale de Libreville » (consulté le )
  9. « «Sylvie Valentin» : L'épouse d'Ali Bongo en plein déni », sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon |, (consulté le )
  10. a b c d et e (en-US) « Gabon », sur United States Department of State (consulté le )
  11. « Journée internationale des veuves, 23 juin », sur un.org
  12. « ONU : une journée pour changer la vie des veuves - JeuneAfrique.com », sur jeuneafrique.com,
  13. Nations Unies, « Le Conseil de sécurité souligne qu’une action globale, urgente et coordonnée reste indispensable pour enrayer l’impact du VIH/sida durant et après les conflits » Accès libre, (consulté le )
  14. « L’ONUSIDA se félicite de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le VIH et la prévention des violences sexuelles dans les conflits », sur www.unaids.org (consulté le )
  15. http://www.unaids.org/en/media/unaids/contentassets/dataimport/pub/basedocument/2000/20000717_un_scresolution_1308_en.pdf
  16. « La nouvelle Commission ONUSIDA/Lancet examinera la situation du VIH et de la santé mondiale lors du débat sur l'après-2015 - ONUSIDA », sur unaids.org
  17. « La Commission ONUSIDA-Lancet émettra des recommandations sur le sida et la santé mondiale pour le débat sur l’après-2015 - ONUSIDA », sur unaids.org
  18. http://medias.legabon.net/PROD/0000006417.pdf
  19. « Présidence Gabonaise », sur presidentalibongo.com
  20. Marwane Ben Yahmed, « Gabon : la longue marche vers l’égalité homme-femme » Accès libre, sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  21. Georges Dougueli, « Gabon : le combat pour l’égalité homme-femme face aux conservatismes », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  22. Gabon Egalité, « L’ENGAGEMENT DE TOUT UN PAYS JUSQU’À LA PROMULGATION » Accès libre, sur Gabon Egalité (consulté le )
  23. Y.L.Goma, B.Makosso, « Gabon : un numéro d'urgence pour les femmes victimes de violences » Accès libre, sur TV5 MONDE, (consulté le )
  24. La Banque Mondiale, « Réformer pour accroître les droits des femmes au Gabon » Accès libre, sur La Banque Mondiale, (consulté le )
  25. Sandrine Gaingne, « Droits de la femme : Le Gabon est le pays ayant effectué le plus de réformes en 2021 (Banque mondiale) » Accès libre, sur Le Nouveau Gabon, (consulté le )
  26. Désiré-Clitandre Dzonteu, « Violences faites aux femmes : Ali Bongo met en service le «Centre Gabon Égalité» de Nzeng-Ayong » Accès libre, sur Gabon Review, (consulté le )
  27. Brice Gotoa, « Le Gabon définit les missions et le fonctionnement de l’Observatoire des droits de la femme » Accès libre, sur Le Nouveau Gabon, (consulté le )
  28. La Banque Mondiale, « Rapport : LES FEMMES, L'ENTREPRISE ET LE DROIT 2023 » Accès libre [PDF], sur La Banque Mondiale, (consulté le )
  29. Tribune Sylvia Bongo Ondima, « L'éducation, levier fondamental pour une transformation durable de notre avenir » Accès libre, sur La Tribune Afrique, (consulté le )
  30. Albertine Ondo, « 10ème édition de la Bourse Ozavino : la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille lance un appel à candidatures » Accès libre, sur La Libreville, (consulté le )
  31. Tribune; Sylvia Bongo Ondimba, « Les femmes sont les premières victimes des ravages du cancer en Afrique » Accès libre, sur Jeune Afrique, (consulté le )
  32. PC, « Marathon du Gabon : 5 kilomètres contre les cancers féminins » Accès libre, sur Gabonews, (consulté le )

Articles connexes

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Lien externe

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