Touria Oulehri
Touria Oulehri est une auteure marocaine, née en 1962.
Biographie
[modifier | modifier le code]Touria Oulehri est licenciée en droit public, docteur en littérature française et agrégée de lettres françaises, à Meknès[1]. Elle devient une enseignante à l'École Normale Supérieure de Meknès[2]. Elle a publié des articles sur le sujet de la critique littéraire ainsi que sur les auteurs marocains francophones, et sur les auteurs du XVIe siècle[1].
Ses deux premiers romans, La répudiée (Éditions Afrique-Orient, 2001) et de La chambre des nuits blanches (Marsam, 2002), furent bien reçus.
Le protagoniste de La répudiée est Niran, une jeune femme moderne, répudiée pour être sans enfant. Après quinze ans de mariage, sous la pression sociale et familiale, son mari la quitte pour se marier avec une femme plus jeune et plus fertile. Elle en est humiliée : « je me sens humilié dans ma chair, dans ma dignité… Au-delà de l’abandon et de ses tragiques souffrances se profile un message social que je me sens impuissante à affronter ». Une longue période de souffrances et de honte commence, qui la métamorphose[3]. Le livre bouscule la sociétété marocaine. Ces répudiations étaient encore possibles en 2001, avant la réforme de la Moudawana entreprise en 2004[4],[2].. La chambre des nuits blanches raconte l'histoire d'une femme qui se retire de son entourage et réévalue le passé, tentant ainsi de comprendre la direction qu'a pris sa vie.
Elle publie aussi en 2006 Les Conspirateurs sont parmi nous, un roman à deux voix[1]. Puis Laisse mon corps te dire... en 2016.
Références
[modifier | modifier le code]- « Journée Internationale de la femme », Jeunes du Maroc, (lire en ligne)
- (es) Carlota Oliveras, « Touria Oulehri. La répudiée », Lletra de Dona in Centre Dona i Literatura, Barcelona, Centre Dona i Literatura / Universitat de Barcelona, (lire en ligne)
- Mokhtar Belarbi, « Métamorphoses du corps féminin dans la littérature marocaine et japonaise. Cas de "Ni fleurs ni couronnes" de Souad Bahéchar, "La Répudiée" de Touria Oulehri et "Pénis d’orteil" de Rieko Matsuura », Sens public, (lire en ligne)
- Marta Segarra, Nouvelles romancières francophones du Maghreb, Editions Karthala, (lire en ligne), p. 98-99