Antiracisme
Apparence
L’antiracisme, ou anti-racisme, est l'opposition et la réprobation active et consciente aux doctrines, attitudes et réactions racistes, c'est-à-dire aussi bien au suprémacisme racial qu'à l'ensemble des attitudes inégalitaires d'hostilité à l'égard de l'altérité ethnique.
Droit
[modifier]Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies, 10 décembre 1948
[modifier]Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
- Extrait de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 217 A (III) le 10 décembre 1948.
- Charte internationale des Droits de l’Homme, Organisation des Nations Unies, éd. Organisation des Nations Unies, 1948, Article 2, p. 2 (texte intégral sur Wikisource)
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.
- Extrait de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 217 A (III) le 10 décembre 1948.
- Charte internationale des Droits de l’Homme, Organisation des Nations Unies, éd. Organisation des Nations Unies, 1948, Article 7, p. 2 (texte intégral sur Wikisource)
Politique
[modifier]Jacques Pierre Brissot
[modifier]Eh ! quoi ! une assemblée qui a témoigné un si grand respect pour les droits de l’homme, peut-elle laisser subsister, dans une partie de l’empire françois, une loi qui autorise, qui encourage les cruautés les plus révoltantes ? — Peut-elle tolérer encore cette loi, qui porte que l’esclave qui aura frappé au visage l’enfant de son maître, sera puni de mort ? et cette autre loi, qui accorde au maître la faculté de les faire battre, à sa fantaisie, avec des verges ou des cordes, et qui ne le condamne qu’à la confiscation, s’il les mutile et les fait torturer ? et cette autre loi, qui fixe pour tous les prétendus délits des esclaves, les peines les plus atroces, tandis qu’elle n’en prononce aucune contre les délits des maîtres, tandis qu’elle laisse, à ce dernier égard, la plus grande latitude au juge, qui, blanc, ami des blancs, possesseur lui-même d’esclaves, est presque toujours juge ou partie ? et cette autre loi, qui rejette le témoignage des esclaves dans tous les cas, qui défend d’en tirer aucune présomption, ni conjecture, ni adminicule.
- Réflexions sur le Code noir, et dénonciation d’un crime affreux commis à Saint-Domingue, Jacques Pierre Brissot de Warville, J Pétion, Société des amis des Noirs, éd. Imprimerie du Patriote François, Paris, place du Théâtre Italien, 1790, p. 6-7
Maximilien de Robespierre
[modifier]Vous avez donné la qualité de citoyen actif à tout homme qui paie la contribution de trois journées de travail ; et comme la couleur n'y fait rien, tous les gens de couleur qui paient trois journées de travail sont par ce décret reconnus citoyens actifs.
- Intervention à l'Assemblée constituante en faveur les droits des hommes de couleur libres, 12 mai 1791.
- Triomphe et mort du droit naturel en Révolution, 1789-1795-1802, Florence Gauthier citant Maximilien de Robespierre, éd. PUF/pratiques théoriques, 1992, p. 180
vous parlez sans cesse de races qui se régénèrent ou se détériorent, qui prennent ou quittent des capacités sociales qu'elles n'avaient pas par une infusion de sang différent, je crois que ce sont vos propres expressions. […]Quel intérêt peut-il y avoir à persuader à des peuples lâches qui vivent dans la barbarie, dans la mollesse ou dans la servitude, qu'étant tels de par la nature de leur race il n'y a rien à faire pour améliorer leur condition, changer leurs mœurs ou modifier leur gouvernement ? Ne voyez-vous pas que de votre doctrine sortent naturellement tous les maux que l'inégalité permanente enfante, l'orgueil, la violence, le mépris du semblable, la tyrannie et l'abjection sous toutes ses formes ?
- Tocqueville s'oppose au racialisme de Gobineau
- « Correspondance avec Gobineau », dans Œuvres complètes, Alexis de Tocqueville, éd. Gallimard, 1959, t. IX, p. 202-203
Toni Brunner
[modifier]Non seulement la liberté de la presse, mais aussi la libre expression des opinions sont menacées en Suisse. Celles et ceux qui se risquent à parler clairement s’exposent fréquemment à une poursuite pénale. La norme antiracisme, par exemple, est systématiquement usurpée par des particuliers et des avocats pour criminaliser des opinions qui leur déplaisent. Les ministères publics et les tribunaux n’ont manifestement pas le courage de stopper ces excès évidents.
- « Pourquoi une édition spéciale UDC? », Toni Brunner, Franc-parler, éditions spéciale de l'Union Démocratique du Centre, novembre 2012, p. 1
Anthropologie
[modifier]Claude Lévi-Strauss, Race et histoire, 1952
[modifier]Le péché originel de l'anthropologie consiste dans la confusion entre la notion purement biologique de race (à supposer, d'ailleurs, que, même sur ce terrain limité, cette notion puisse prétendre à l'objectivité, ce que la génétique moderne conteste) et les productions sociologiques et psychologiques des cultures humaines.
- Race et Histoire (1952), Claude Lévi-Strauss, éd. Folio, coll. « Essais », 1989 (ISBN 2-07-032413-3), p. 10
[L'humanité] ne se développe pas sous le régime d'une uniforme monotonie, mais à travers des modes extraordinairement diversifiés de sociétés et de civilisations ; cette diversité intellectuelle, esthétique, sociologique, n'est unie par aucune relation de cause à effet à celle qui existe, sur le plan biologique, entre certains aspects observables des groupements humains ; elle lui est seulement parallèle sur un autre terrain.
- Race et Histoire (1952), Claude Lévi-Strauss, éd. Folio, coll. « Essais », 1989 (ISBN 2-07-032413-3), p. 11
La tolérance n'est pas une position contemplative, dispensant les indulgences à ce qui fut ou à ce qui est. C'est une attitude dynamique, qui consiste à prévoir, à comprendre et à promouvoir ce qui veut être.
- Race et Histoire (1952), Claude Lévi-Strauss, éd. Folio, coll. « Essais », 1989 (ISBN 2-07-032413-3), p. 85
- Citation choisie pour le 16 août 2011.