lénitif
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]Adjectif
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin | lénitif \le.ni.tif\
|
lénitifs \le.ni.tif\ |
Féminin | lénitive \le.ni.tiv\ |
lénitives \le.ni.tiv\ |
lénitif \le.ni.tif\ masculin
- Qui est adoucissant.
L’atmosphère londonienne est lénitive. Elle engourdit les neurasthénies bénignes et incite à la boisson ou à la théosophie.
— (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 26)Mais tout en susurrant des propos lénitifs, le chef libéral se contenta de me laisser cuire sur mon gril.
— (Frédéric Bastien, La bataille de Londres, éditions du Boréal, 2013, page 176)
- (Médecine) Qualifie un remède ou un médicament relâchant et tempérant.
On fit usage, avec un succès alternatif, des eaux minérales de Selters et d’autres remèdes lénitifs pour les crampes, suivant la nature des choses; mais aussitôt que la malade s'apperçut de quelqu’amélioration, tous les remèdes furent mis de côté.
— (Chevalier Joseph de Vering, Manière de guérir la maladie scrofuleuse, chapitre XVI : Histoires de Maladies, § 9 : Phtisie scrofuleuse chronique arrêtée dans son développement, Vienne (Autriche) : Librairie de la Congrégation Méchitariste, 1832, page 246)L'amour ! combien il grandit l'homme, songeait, le lendemain de l'incendie, Georges Duval, couché dans son lit, tandis que Louis Duchesnes lui préparait une potion lénitive.
— (Léon G*****, Le Clerc de notaire, chapitre 5, dans Ruche littéraire & politique, 3e série, Montréal : imprimerie de Sénécal & Daniel, 1854, page 200)
Dérivés
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
lénitif | lénitifs |
\le.ni.tif\ |
lénitif \le.ni.tif\ masculin
- (Médecine) Remède qui adoucit.
Trois ans après, Burrhus mourait de maladie ou empoisonné. Ceux qui crurent sa mort naturelle dirent qu'il avait été emporté par une esquinancie […] ; mais ceux qui l'attribuèrent à un crime, […], assurèrent qu'elle avait été l'effet d'un poison que son médecin avait, par ordre de Néron, employé comme lénitif destiné à combattre l’inflammation du gosier.
— (U. Barrière, « Burrhus (Africanus) », dans le Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture, tome 56 (4e du supplément), Paris : chez Garnier frères, 1845, page 32)
- (Vieilli) Adoucissement ; soulagement ; consolation.
J'avais besoin de me distraire : j'allai jouer. Le jeu est parfois un lénitif excellent pour calmer l'amour. Je jouai de bonheur et je me retirais la bourse pleine d'or, […].
— (Mémoires de Jacques Casanova de Seingalt, écrits par lui-même, tome 2, chapitre 16, Bruxelles : chez J. Rozez, 1879, page 308)Souffrez que je partage avec vous votre ennui,
— (Jean-François Regnard, Le Légataire universel : comédie en 5 actes, 1708, acte 4, scène 1, dans Répertoire général du théâtre français, tome 26 (Regnard, tome 2), Paris : chez la veuve Dabo, 1822, page 76)
Ce petit lénitif, en attendant le reste,
Pourra nous consoler d'un coup aussi funeste.
Traductions
[modifier le wikicode]Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
[modifier le wikicode]- Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827
- « lénitif », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (lénitif), mais l’article a pu être modifié depuis.