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- À Rome, les assemblées du Peuple exercent principalement deux fonctions : adopter les lois et élire les magistrats. Le fonctionnement d'une assemblée du Peuple est étroitement contrôlé par le magistrat qui la préside en application de règles religieuses et juridiques issues de la tradition ancestrale et complétées par des textes legislatifs. En l'absence de constitution formelle, de simples lois peuvent modifier les règles applicables. Ces assemblées fonctionnent sur la base de la démocratie directe, puisque tous les citoyens, et non des représentants élus, y votent, mais leur composition complexe tend à limiter l'égalité entre les citoyens et àdonner la prééminence aux plus fortunés. Dans le système romain, les lois sont votées (et les magistrats élus) par des curies (comices curiates), tribus (comices tributes) et centuries (comices centuriates). Cette segmentation du corps électoral correspond à des critères censitaires dans le cas des comices centuriates et géographiques dans le cas des comices tributes, dans tous les cas elle restreint l'autonomie de ces assemblées. Aucune de ses assemblées n'a l'initiative ou le contrôle de ses réunions, pas plus qu'elles ne peuvent discuter ou amender les projets de loi qui leur sont soumis. Enfin ce n'est que dans les années 130 av. J.-C. que la pratique du vote secret y est introduite. Quand la ville de Rome est fondée (traditionnellement datée de 753 av. J.-C.), un Sénat et une assemblée, les comices curiates, auraient été créés par Romulus. Les comices curiates auraient été la principale assemblée législative sous l’ère de la Monarchie romaine. Alors que son rôle principal aurait été d’élire les nouveaux rois, elle aurait possédé aussi des pouvoirs législatifs rudimentaires. Peu après la fondation de la République romaine (traditionnellement datée de 509 av. J.-C.), la principale autorité législative aurait ete transférée à deux nouvelles assemblées, les comices tributes (« assemblée des citoyens ») et les comices centuriates (« assemblée de l’armée »). Finalement, à partir de l'époque des Gracques, la plupart des procédures législatives reviennent au concile plébéien, c'est-à-dire aux comices tributes convoqués par un tribun de la plèbe et d'où sont exclus les patriciens. En définitive, c’est le concile plébéien qui perturbe l’équilibre entre le Sénat, les Comices et les magistrats. Cela mène à la chute de la République et à l’instauration de l’Empire romain en 27 av. J.-C. Sous l’Empire, les pouvoirs que détiennent les assemblées perdent leur dernière apparence de puissance politique, les citoyens continuant à se rassembler à des fins d’organisation. Cependant, les assemblées sont finalement abandonnées. (fr)
- À Rome, les assemblées du Peuple exercent principalement deux fonctions : adopter les lois et élire les magistrats. Le fonctionnement d'une assemblée du Peuple est étroitement contrôlé par le magistrat qui la préside en application de règles religieuses et juridiques issues de la tradition ancestrale et complétées par des textes legislatifs. En l'absence de constitution formelle, de simples lois peuvent modifier les règles applicables. Ces assemblées fonctionnent sur la base de la démocratie directe, puisque tous les citoyens, et non des représentants élus, y votent, mais leur composition complexe tend à limiter l'égalité entre les citoyens et àdonner la prééminence aux plus fortunés. Dans le système romain, les lois sont votées (et les magistrats élus) par des curies (comices curiates), tribus (comices tributes) et centuries (comices centuriates). Cette segmentation du corps électoral correspond à des critères censitaires dans le cas des comices centuriates et géographiques dans le cas des comices tributes, dans tous les cas elle restreint l'autonomie de ces assemblées. Aucune de ses assemblées n'a l'initiative ou le contrôle de ses réunions, pas plus qu'elles ne peuvent discuter ou amender les projets de loi qui leur sont soumis. Enfin ce n'est que dans les années 130 av. J.-C. que la pratique du vote secret y est introduite. Quand la ville de Rome est fondée (traditionnellement datée de 753 av. J.-C.), un Sénat et une assemblée, les comices curiates, auraient été créés par Romulus. Les comices curiates auraient été la principale assemblée législative sous l’ère de la Monarchie romaine. Alors que son rôle principal aurait été d’élire les nouveaux rois, elle aurait possédé aussi des pouvoirs législatifs rudimentaires. Peu après la fondation de la République romaine (traditionnellement datée de 509 av. J.-C.), la principale autorité législative aurait ete transférée à deux nouvelles assemblées, les comices tributes (« assemblée des citoyens ») et les comices centuriates (« assemblée de l’armée »). Finalement, à partir de l'époque des Gracques, la plupart des procédures législatives reviennent au concile plébéien, c'est-à-dire aux comices tributes convoqués par un tribun de la plèbe et d'où sont exclus les patriciens. En définitive, c’est le concile plébéien qui perturbe l’équilibre entre le Sénat, les Comices et les magistrats. Cela mène à la chute de la République et à l’instauration de l’Empire romain en 27 av. J.-C. Sous l’Empire, les pouvoirs que détiennent les assemblées perdent leur dernière apparence de puissance politique, les citoyens continuant à se rassembler à des fins d’organisation. Cependant, les assemblées sont finalement abandonnées. (fr)
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