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- Les tribuns de la plèbe (en latin Tribuni plebis, au singulier : Tribunus plebis) sont dans la Rome antique des magistrats de la plèbe, élus pour une durée d'un an par le concile plébéien. Ils ne sont pas au sens politique des magistrats classiques relevant du gouvernement exécutif de la cité et ne possèdent aucun imperium (souveraineté). Mais leur rôle d'assistance et de défense des citoyens en fait des instruments politiques fondamentaux dans le cadre de la défense des plus pauvres. Leurs attributions ne s'étendent pas à toute la population de Rome : la plèbe est seulement une fraction (majoritaire) du populus, c'est-à-dire les citoyens romains, de toutes les classes, dont ne font pas partie les patriciens, qui n'ont pas accès à cette magistrature. L'ensemble des moyens d'action passifs et actifs des tribuns compose la tribunicia potestas, la puissance tribunitienne. Ils ne disposent ni des pouvoirs civils de coercition, ni des attributs symboliques d'un magistrat dans son acception romaine ; ils ne disposent pas de l'imperium ni du droit de prendre les auspices, ce qui confine leurs actions à certains domaines de la vie politique. Ils ne sont pas précédés de licteurs et siègent sur un banc (subsellium), non sur un siège curule. Ils sont néanmoins habituellement caractérisés comme magistrats après que leurs moyens d'action, initialement obtenus de la plèbe, eurent été progressivement reconnus et étendus par le Sénat et le patriciat. Leur rôle grandissant et le prestige croissant dont certains tribuns ont bénéficié témoignent des conflits sociaux qui agitèrent la cité dans le siècle précédant le principat. L'histoire de cette institution républicaine, de ses détenteurs et de ses rôles, a été l'objet de nombreux commentaires depuis la redécouverte de l'Antiquité romaine par les humanistes européens de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Souvent discutée, intégrée à la mythologie politique et aux références des Lumières et de la Révolution française, tantôt accusée d'être la source de l'agitation des masses, tantôt glorifiée car elle défend les intérêts des plus démunis, la figure du tribun de la plèbe est le produit d'une évolution lente et complexe, plus nuancée et multiforme que ce que l'on a longtemps cru. (fr)
- Les tribuns de la plèbe (en latin Tribuni plebis, au singulier : Tribunus plebis) sont dans la Rome antique des magistrats de la plèbe, élus pour une durée d'un an par le concile plébéien. Ils ne sont pas au sens politique des magistrats classiques relevant du gouvernement exécutif de la cité et ne possèdent aucun imperium (souveraineté). Mais leur rôle d'assistance et de défense des citoyens en fait des instruments politiques fondamentaux dans le cadre de la défense des plus pauvres. Leurs attributions ne s'étendent pas à toute la population de Rome : la plèbe est seulement une fraction (majoritaire) du populus, c'est-à-dire les citoyens romains, de toutes les classes, dont ne font pas partie les patriciens, qui n'ont pas accès à cette magistrature. L'ensemble des moyens d'action passifs et actifs des tribuns compose la tribunicia potestas, la puissance tribunitienne. Ils ne disposent ni des pouvoirs civils de coercition, ni des attributs symboliques d'un magistrat dans son acception romaine ; ils ne disposent pas de l'imperium ni du droit de prendre les auspices, ce qui confine leurs actions à certains domaines de la vie politique. Ils ne sont pas précédés de licteurs et siègent sur un banc (subsellium), non sur un siège curule. Ils sont néanmoins habituellement caractérisés comme magistrats après que leurs moyens d'action, initialement obtenus de la plèbe, eurent été progressivement reconnus et étendus par le Sénat et le patriciat. Leur rôle grandissant et le prestige croissant dont certains tribuns ont bénéficié témoignent des conflits sociaux qui agitèrent la cité dans le siècle précédant le principat. L'histoire de cette institution républicaine, de ses détenteurs et de ses rôles, a été l'objet de nombreux commentaires depuis la redécouverte de l'Antiquité romaine par les humanistes européens de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Souvent discutée, intégrée à la mythologie politique et aux références des Lumières et de la Révolution française, tantôt accusée d'être la source de l'agitation des masses, tantôt glorifiée car elle défend les intérêts des plus démunis, la figure du tribun de la plèbe est le produit d'une évolution lente et complexe, plus nuancée et multiforme que ce que l'on a longtemps cru. (fr)
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