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9791090724921
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| 4.25
| 8,731
| Nov 2009
| Sep 2020
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Divagations Note de lecture intégrale pour plus tard. Pour le moment, je me contenterai de dire que, sans que je sache si ça vient du texte original ou Divagations Note de lecture intégrale pour plus tard. Pour le moment, je me contenterai de dire que, sans que je sache si ça vient du texte original ou de sa traduction, ce roman me laisse une terrible impression de fouillis, avec des dialogues qui n'en sont pas vraiment, des scènes où mille riens sont décrits minutieusement, et où des personnages que je trouve extrêmement peu plausibles n'en finissent pas de parler dans le vide et de n'aller nulle part. C'est une déception de plus qui m'attendait au terme des 1070 pages, moi qui pensais malgré tout y trouver un de ces moments de grâce présents, mais clairsemés dans le texte. Bilan : Une prose lardée de clichés et de formules toutes faites, de tentatives d'humour assez piteuses. Des logorrhées et des cachotteries aussi ahurissantes qu'interminables. Des dialogues qui ne vont nulle part entre mille et un personnages dont le nom n'est pas toujours donné. Une ambiance faussement carnavalesque de bout en bout, où presque rien n'a vraiment l'air d'avoir d'enjeu. Des personnages de mineurs, les internés de la fameuse Maison, qui ne font absolument pas leur âge, tant dans leurs propos, dans leurs références littéraires et culturelles, dans leur façon d'agir et leur manière de parler. Une institution inouïe, dont le personnel ne s'inquiète pas outre-mesure de la circulation de drogue, ni même de meurtres parmi ses jeunes membres... De rares, trop rares trouvailles. Ces moments où on est tenté de croire que le livre va quelque part, qu'il ne se réduit pas à une somme insurmontable d'anecdotes qui se veulent cocasses ou atroces. Je pense à ces quelques passages qui ont plus ou moins réussi à échapper à la grisaille ambiante : 'Il s'agissait bel et bien d'une comédie. Ce terme levait le mystère de la Maison, il suffisait de comprendre qu'il s'appliquait à tout ce qui m'entourait. En effet, il était absurde qu'un groupe rassemble tous les raseurs soumis tandis qu'un autre ne se composerait que de tarés ingérables. C'était impossible. Plus clairement, quelqu'un, à un moment donné, avait conçu ce système. Dans quel but ?' 'Par exemple, j'avais compris que le goût des habitants de la Maison pour les histoires à dormir debout n'était pas né comme ça, qu'ils avaient transformé leurs douleurs en superstitions, que ces superstitions s'étaient à leur tour muées, petit à petit, en traditions.' 'En devenant « patient », un homme perdait son « moi », sa personnalité s'effaçait, ne demeurait alors que son enveloppe corporelle, animale, un mélange de peur et d'espoir, de douleur et de rêve. Nulle trace d'humain, là-dedans. L'humain attendait, quelque-part, au-delà des frontières du patient, une possible résurrection.' 'Raconte à tous la vérité. Si tu vois qu'elle n'existe pas, Parcours la Forêt, trouve-la. Laisse dans les herbes l'empreinte De tes six doigts sans nulle crainte. Cours, chante et danse, toi le monstre, Et qu'au monde entier tu te montres, Enfant de l'arbre et du ruisseau.' '« Trouve-toi une peau, le Macédonien, trouve-toi un masque ! Parle, fais quelque chose, on doit te sentir, te saisir, te cerner... tu comprends ? Sinon tu vas finir par disparaître. » Que dire ? Que faire ? Où trouver des masques que je n'avais jamais portés et des mots que j'ignorais ?' 'Certes, il est agréable de penser que le temps dans lequel nous vivons est nouveau, flambant neuf, tout juste tissé, mais dans la nature, c'est toujours le même motif qui se reproduit. Et en réalité, il en existe très peu, de ces motifs.' 'Ça suffit. J'en ai ras le bol de vivre dans l'ombre de la Maison. Je ne veux pas de ses cadeaux, pas de ses mondes, pas de ses pièges, je ne veux pas lui appartenir, je ne veux rien! Je ne veux pas de ces autres vies qui paraissent réelles jusqu'à ce que tu découvres que tu n'as pas vieilli, et que les autres te regardent comme si tu avais ressuscité d'entre les morts et se réjouissent de voir que tu as toute ta tête.' Voir aussi: Peter Pan Satantango Stalker: Pique-nique au bord du chemin Metro 2033 Таежный бродяга Рыжий дьявол La Montagne magique Battle Royale The Turn of the Screw La Vie mode d'emploi City (Folio) Lord of the Flies Les Faux-monnayeurs Martian Time-Slip Clans of the Alphane Moon Capitale Songe Faunes Les employés ...more |
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1
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Jun 25, 2023
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Oct 09, 2023
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Jun 25, 2023
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Paperback
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2377560830
| 9782377560837
| 2377560830
| 3.50
| 4
| unknown
| 2020
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Métamorphoses Paysage sonore L'argument ? La vie dans Capitale Songe, une île ''narcocapitaliste'' où les rêves, denrée convoitée, sont dev Métamorphoses Paysage sonore L'argument ? La vie dans Capitale Songe, une île ''narcocapitaliste'' où les rêves, denrée convoitée, sont devenus la marchandise suprême. L'histoire repose sur un style d'écriture que je trouve assez coriace voire irritant jusqu'à la moitié du roman à peu près - le temps de s'y faire -, mais qui, je l'admets, finit par participer à cette confusion permanente des frontières des êtres et des choses. Langue plastique et mutante qui n'est pas sans rappeler celle de Neuromancer et de Stand on Zanzibar, de Le Travail du furet ou encore de son devancier plus connu A Clockwork Orange [image] Enter the Void (2009), Gaspar Noé Thèmes : Dépendance à la fiction et au rêve, devenu moyen d'échange dans une cité libertarienne (''narcocapitaliste'') post-apocalyptique dominé par des intelligences synthétiques assoiffées de fictions et par leur entremise, de pouvoir. On navigue dans un entre-deux incertain un rien voisin de : Babylon Babies, La Possibilité d'une île, Les employés, Ubik, The Game-Players of Titan et Bioshock. [image] A screenshot of the underwater city Rapture, in Bioshock (2007) L'univers urbain paraît moins obéir à une division orthonormée de l'espace qu'aux rapports de force mouvants entre éléments naturels, ingéniosité des intelligences animales/synthétiques, hiérarchie sociale, entropie. Un peu à la manière des bricolages pratiqués dans Metro 2033, FUTU.RE, et le célèbre Do Androids Dream of Electric Sheep? [image] Dark City (1998), Alex Proyas Surtout, le point focal de cette histoire kaléidoscopique paraît se porter sur les mutations des êtres vivants et des idiomes, un peu à la manière de Faunes, Les employés, les jeux Sunless Sea et Scorn d'une part, de A Clockwork Orange, du groupe Soft Machine d'autre part. [image] Paprika (2006), Satoshi Kon ...more |
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Mar 15, 2023
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Feb 28, 2023
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Paperback
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2070380696
| 9782070380695
| 2070380696
| 2.96
| 183
| 1973
| Aug 25, 1988
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Légendaire et transgression Ce livre ahurissant et pratiquement inclassable marie l'histoire des habitants de Tanger et de Fès, celle de la mère de l'é Légendaire et transgression Ce livre ahurissant et pratiquement inclassable marie l'histoire des habitants de Tanger et de Fès, celle de la mère de l'écrivain, et des évènements d'une nature franchement surréaliste ou magico-réaliste, un peu à la manière de Cent Ans de Solitude, en plus ramassé et plus fiévreux aussi. Je suis favorablement impressionné par la vaste tapisserie historique et imaginaire brodée par le récit, qui réécrit, réinvente les mythes fondateurs; franchement enivré par la grande fantaisie verbale; médusé par la crudité et l'obscénité manifestes que transpire ce texte polymorphe et que je ne rapproche que bien imparfaitement - faute de réels termes de comparaison - à des œuvres elles aussi propres à brouiller les cartes et reconfigurer totalement le monde, entre transcendance et vie quotidienne, beauté et abjection, vie étiolée et vigueur de la légende; à des livres tels que Le Vin des morts et Ferdydurke pour leur grossièreté enfantine, ou Naked Lunch pour la fécondité et l'obscénité de son délire formel. Lire aussi : Le bleu du ciel, pour sa cruauté et sa crudité Œuvres complètes (Les chants de Maldoror), pour son grand cri de révolte universelle, portée par un discours débridé Le marin rejeté par la mer, pour la vie visitée par le mythe, et pour la violence pratiquement sacrée qui s'ensuit Rayuela, pour ses métamorphoses amoureuses Cien años de soledad, pour la visitation constante du magique dans les évènements L'Arrache-Cœur, ou bien L'Herbe rouge du même auteur, pour son regard insoutenable sur une certaine conception de l'éducation des enfants Les jardins statuaires pour le traitement du destin particulier qui est fait aux femmes Ougarit, pour sa ville-texte Le Congrès de Futurologie, pour l'embranchement opiacé de ses péripéties City, pour le pouvoir de son discours sur la langue Capitale Songe, pour sa langue écorchée, qui fait naître un monde Le Passeur pour ses regards d'enfants Canto general, pour son épopée Le Sanglot de l'homme blanc: Tiers-monde, culpabilité, haine de soi, pour son traitement de l'histoire des anciennes colonies de pays d'Europe occidentale La dépendance: esquisse pour un portrait du dépendant, de même, et par un auteur aux racines tunisiennes, françaises et juives. The Doors of Perception, sur le dérèglement des sens et la transcendance qu'elle semble promettre... ...more |
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Mar 23, 2023
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Mass Market Paperback
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2072640318
| 9782072640315
| B018ILX6T4
| 3.00
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| Sep 01, 2011
| Nov 20, 2015
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Plaidoyer pour l'individualisme digne J'ai trouvé ce livre tout à fait stimulant sur un certain nombre de questions : 1) L'étude de l'évolution de deux Plaidoyer pour l'individualisme digne J'ai trouvé ce livre tout à fait stimulant sur un certain nombre de questions : 1) L'étude de l'évolution de deux idées fondatrices de la pensée et de la culture occidentale : le Logos et le grand récit monothéiste, et d'une lacune fondamentale chez chacun d'eux. 2) L'évolution des Lumières anglaises vers l'utilitarisme. 3) L'origine théologique de l'économie libérale : de Saint-Augustin à Adam Smith, en passant par Blaise Pascal, Pierre Nicole, Pierre Le Pesant de Boisguilbert, Pierre Bayle, Bernard de Mandeville. 4) L'évolution de la psyché humaine et des rapports sociaux sous l'aiguillon du marketing de l'addiction 5) L'argument en faveur du retour à une certaine forme de maîtrise de soi et de ses passions/pulsions. 6) L'avenir de l'humanité et du libre-échangisme. Citations: 'La formule « politique de civilisation » a été pour la première fois employée par Léopold Sedhar Senghor dans Négritude et civilisation de l'universel. Elle a ensuite été reprise et développée par Edgar Morin en 1997 dans Pour une politique de civilisation.' 'La modernité, c'est donc la coexistence conflictuelle de deux récits : celui des Lumières allemandes, donc de l'accès possible à l'imagination transcendantale (le sujet critique), et celui des Lumières anglaises, donc de l'amour de soi. De sorte que la postmodernité, c'est la résolution de cette contradiction. Autrement dit, c'est l'époque où les grands récits qui chantent la gloire de l'Autre tombent [...].' 'Il apparaît donc que le libéralisme anglais est né de reprendre le débat exactement où Platon l'avait clos et qu'il a apporté une réponse exactement inverse : puisque le vice mène à la vertu, il faut donc non plus contrôler les passions et les pulsions, mais les libérer et les encourager.' 'On trouve d'ailleurs une allusion directe à Mandeville dans le chapitre 4 de Candide lorsque le professeur Pangloss justifie les multiples formes du mal : « Tout cela était indispensable : les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien. » 'L'utilitarisme se caractérise par un oubli volontaire des causes et une valorisation exclusive des conséquences. [...] Peu importe donc au nom de quoi on entreprend une action, ce qui importe c'est qu'elle soit censée engendrer le plus de bonheur pour l'ensemble de tous les agents - le bonheur étant défini comme la maximisation des plaisirs et la minimisation des peines.' '[...] le surgissement de la postmodernité a entraîné une certaine obsolescence du sujet moderne, caractérisé par la double dimension critique (apte à penser par lui-même) et névrotique (sujet à la culpabilité). Si cette obsolescence [...] est avérée, alors il faut en déduire que le sujet névrotique est progressivement remplacé par un sujet naviguant [entre perversion, addiction et dépression].' 'C'est donc tout ce que la distinction éclairante du sexe et du genre a permis de distinguer qui se trouve ici menacé. Tout simplement parce qu'on ne retient que le second terme, le genre, en déniant purement et simplement le premier, le sexe.' 'Nous restons pour une large part prisonniers du réel de la différence sexuelle qui nous a originairement, sauf accident, « sexionnés » en deux sexes et assignés ici ou là. [...] Car ce dont on est sûr, c'est que ceux qui entreprennent dans l'enthousiasme ce « voyage » ne changeront pas de sexe : ils seront toujours caractérisés par la présence ou l'absence du fragment d'ADN qui détermine le sexe [...].' 'La mise en avant actuelle des pouvoirs de l'individu tend à occulter que celui-ci n'existe que comme membre d'une espèce. Il en ressort que les droits de l'individu sont une (belle) chose qui ne peut se développer que pour autant que les droits de l'espèce sont garantis.' [voir certains passages de la fin de [book:The End of History and the Last Man|57981]] 'Cette double réduction, de l'homme à l'animalité et de l'intelligence (humaine et animale) à des réseaux neuronaux, est le préalable à l'ère post-humaine.' 'Ajoutons pour conclure que ce nouveau sujet post-identitaire est parfaitement libéralo-compatible. Mieux, il est le sujet philosophique idéal de l'ultralibéralisme qui a besoin, pour fonctionner, de sujets précaires, flexibles, minoritaires, ou nomades, ni homme ni femme, ni homme ni animal, bref des êtres sujets à des investissements versatiles multiples de façon à pouvoir se couler dans tous les flux économiques.' '[Les deux jambes du capitalisme actuel], celle de gauche poussant vers une désinhibition toujours plus forte et celle de droite tirant vers une économie dérégulée, les deux ne s'opposant que pour mieux se compléter en créant l'alternance dynamique propre à cette marche triomphale placée sous le signe d'un révolutionnisme dévastateur des fondements de l'échange dans l'humanité.' 'En proclamant la désuétude du gouvernement et le triomphe de la gouvernance, ce sont tout simplement la chose publique et les intérêts collectifs qui ne sont plus représentés.' 'Ces idéologies valorisent le self-made-man, celui qui doit réussir à se fonder tout seul, sans rien demander à personne. [...] La légende se ternit alors, surtout si l'on y ajoute son envers : celui qui ne réussit pas ou réussit moins bien doit être considéré, avec toutes les bénédictions divines nécessaires, comme un inférieur qu'on pourra exploiter [...].' 'En finir avec l'idée que le sécuritaire peut venir à bout des différents problèmes de violence. Ces problèmes, qui existent bel et bien, sont le résultat direct de l'idéologie ultralibérale : ils proviennent de l'abandon du travail symbolique de contrôle et de maîtrise des passions et des pulsions. En effet, ce travail n'est pas bon pour le marché qui a besoin, au contraire, de libérer toutes les pulsions [...].' 'Chacune des grandes économies humaines (économie marchande, politique, symbolique, sémiotique et psychique) fonctionne selon ses propres lois, de sorte qu'il faut cesser de les plier de force aux seules lois de l'économie de marché, comme entend le faire la politique néolibérale.' '[La déclaration internationale des droits à vocation universelle de Philadelphie proclamée (10/5/1944), suivie des accords de Bretton Woods quelques semaines plus tard puis de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948] sont aux antipodes de la dogmatique ultralibérale qui domine les politiques nationales et internationales depuis trente ans.' Voir aussi, sur les mêmes thématiques : La Republique On Liberty An Enquiry Concerning Human Understanding De la Démocratie en Amérique, tome I De la Démocratie en Amérique, tome II Dieu et l'Etat Scènes de la vie future L'Homme révolté et Discours de Suède Natural Right and History Nouvelle histoire de la Révolution française L'univers, les dieux, les hommes Propaganda La rebelión de las masas Tristes Tropiques Race et histoire Scènes de la vie future Travels in Hyperreality The End of History and the Last Man Le Sanglot de l'homme blanc: Tiers-monde, culpabilité, haine de soi Le travail - Une sociologie contemporaine Le tour de la France par deux enfants d'aujourd'hui Sur les chemins noirs Capital et idéologie Notes from Underground Beyond Good and Evil Au Bonheur des dames Brave New World Brave New World Revisited Ubik Plateforme La carte et le territoire La Possibilité d'une île Bande-son: Breathe - The Prodigy ...more |
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Jul 23, 2022
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Jul 05, 2022
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Kindle Edition
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4.08
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| 1876
| Jan 14, 1977
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Soif d'anéantissement C'est le récit d'un lent, insensible et inexorable avachissement. L'héroïne Gervaise Macquart, de travailleuse au lavoir devient Soif d'anéantissement C'est le récit d'un lent, insensible et inexorable avachissement. L'héroïne Gervaise Macquart, de travailleuse au lavoir devient blanchisseuse et parvient à tenir son propre établissement. Seulement, le succès ne dure qu'un temps, et de concession en concession, Gervaise se laisse entraîner par son mari Coupeau dans l'avilissement le plus total. Endettement, complaisance pour son mari soiffard, ripailles, coucheries sordides avec son ancien compagnon Lantier, enfonçement sévère dans la boisson, dépendance, faim, misère sans fond. Tout autour gravitent de bonnes âmes d'une correction toute bourgeoise, qui, si elles se dérobent à la perspective d'aider ceux qui sont en peine – empêchées en cela par mille raisons d'excellente facture – sont toujours prêtes à se réjouir, à jouir du malheur des autres, comme d'une confirmation hédoniste de leur propre excellence morale. Un roman noir parmi les romans noirs, et d'une rare force. Also see: Les Paradis artificiels Crime and Punishment Maggie: A Girl of the Streets Voyage au bout de la nuit Berlin Alexanderplatz Under The Volcano Trainspotting Desolation Angels A Scanner Darkly Soundtrack: Knives Out - Radiohead ...more |
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May 06, 2022
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May 24, 2022
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Mass Market Paperback
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9584243004
| 9789584243003
| B00PR35DJI
| 3.87
| 4,418
| Nov 01, 2014
| Nov 10, 2014
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Foto de familia Este libro ofrece un relato singularmente detallado de la vida privada del notorio narcotraficante Pablo Escobar, pero mucho más, muest Foto de familia Este libro ofrece un relato singularmente detallado de la vida privada del notorio narcotraficante Pablo Escobar, pero mucho más, muestra el impacto decisivo de las decisiones del padre de familia en sus familiares y en sus vidas después de su muerte: han estado preocupados por sus vidas en Colombia, y se les negó el acceso a muchos países durante años, antes de que pudieran volver a empezar. Lo que me llamó especialmente la atención fueron los detalles de la migración permanente de la familia Escobar Henao para escapar de las represalias del Estado colombiano o de rivales como los miembros del Cartel de Cali o los Pepes ('Perseguidos por Pablo Escobar' - un grupo paramilitar conformado por narcotraficantes exsocios de Pablo Escobar). Sin embargo, por interesante que sea el asunto, tiendo a pensar que el libro es demasiado largo a veces, especialmente en los detalles que trae sobre los diferentes guardaespaldas, y el minuto a minuto de los acontecimientos importantes según Juan Pablo / Sebastián Marroquín. Me gustaría recomendar este libro a aquellos que estén interesados en los peligros y las complicaciones alucinantes en la vida de la familia de un criminal. [image] Sebastián Marroquín concluye su libro con estas palabras: 'A mi padre, que me mostró el camino que no hay que recorrer.'...more |
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ebook
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2080208845
| 9782080208842
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| 2020
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L'invitation au voyage C'est une sorte de fiction biographique parsemée de morceaux choisis tirés des Fleurs du Mal, du Spleen de Paris, des Paradis ar L'invitation au voyage C'est une sorte de fiction biographique parsemée de morceaux choisis tirés des Fleurs du Mal, du Spleen de Paris, des Paradis artificiels, le tout étayé par des interventions (documentées) de certains de ses contemporains : Hector Berlioz, Eugène Delacroix, Gustave Flaubert, Maxime du Camp, Théophile Gautier, les Frères Goncourt, Jules Barbey d'Aurevilly, Victor Hugo... Je crois que le livre s'adresse plutôt aux lecteurs qui n'ont pas encore lu Baudelaire, ou qui cherchent une sorte de résumé anecdotique de sa vie. Sur ce terrain, le livre ne manque pas d'intérêt, et on apprend naturellement un paquet de choses sur sa relation à sa mère, son cadre de vie, ses loisirs... Quelques copies d'épreuves corrigées par Baudelaire sont reproduites et intégrées au roman, quoi de mieux pour se frotter au poète et voir quel genre de client il pouvait être pour les imprimeurs ? Maintenant, en ce qui concerne la partie proprement romanesque, je trouve le style adopté par l'écrivain plutôt affecté, mêlant chez le narrateur registre familier et langage qui se voudrait soutenu, pêle-mêle, sans ordre et sans autre motif que l'intention comique de présenter le héros à travers le filtre d'un langage volontairement décalé, faisant de lui, à peu de choses près, un punk avant l'heure. Je crois que cette approche présente de sérieuses limites. Comme lecture passe-temps, ça fait l'affaire, par contre, si vous tenez à savoir qui était Charles Baudelaire plus en détail, et en nuances, il va falloir prolonger cette lecture par d'autres. Ça tombe bien : le livre donne des pistes ! [image] Portrait de Charles Baudelaire (1844) - Émile Deroy Un poème : Les Petites Vieilles I Dans les plis sinueux des vieilles capitales, Où tout, même l'horreur, tourne aux enchantements, Je guette, obéissant à mes humeurs fatales Des êtres singuliers, décrépits et charmants. Ces monstres disloqués furent jadis des femmes, Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor des âmes. Sous des jupons troués et sous de froids tissus Ils rampent, flagellés par les bises iniques, Frémissant au fracas roulant des omnibus, Et serrant sur leur flanc, ainsi que des reliques, Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus ; Ils trottent, tout pareils à des marionnettes ; Se traînent, comme font les animaux blessés, Ou dansent, sans vouloir danser, pauvres sonnettes Où se pend un Démon sans pitié ! Tout cassés Qu'ils sont, ils ont des yeux perçants comme une vrille, Luisants comme ces trous où l'eau dort dans la nuit ; Ils ont les yeux divins de la petite fille Qui s'étonne et qui rit à tout ce qui reluit. - Avez-vous observé que maints cercueils de vieilles Sont presque aussi petits que celui d'un enfant ? La Mort savante met dans ces bières pareilles Un symbole d'un goût bizarre et captivant, Et lorsque j'entrevois un fantôme débile Traversant de Paris le fourmillant tableau, Il me semble toujours que cet être fragile S'en va tout doucement vers un nouveau berceau ; À moins que, méditant sur la géométrie, Je ne cherche, à l'aspect de ces membres discords, Combien de fois il faut que l'ouvrier varie La forme de la boîte où l'on met tous ces corps. - Ces yeux sont des puits faits d'un million de larmes, Des creusets qu'un métal refroidi pailleta... Ces yeux mystérieux ont d'invincibles charmes Pour celui que l'austère Infortune allaita ! II De Frascati défunt Vestale enamourée ; Prêtresse de Thalie, hélas ! dont le souffleur Enterré sait le nom ; célèbre évaporée Que Tivoli jadis ombragea dans sa fleur, Toutes m'enivrent ; mais parmi ces êtres frêles Il en est qui, faisant de la douleur un miel Ont dit au Dévouement qui leur prêtait ses ailes : Hippogriffe puissant, mène-moi jusqu'au ciel ! L'une, par sa patrie au malheur exercée, L'autre, que son époux surchargea de douleurs, L'autre, par son enfant Madone transpercée, Toutes auraient pu faire un fleuve avec leurs pleurs ! III Ah ! que j'en ai suivi de ces petites vieilles ! Une, entre autres, à l'heure où le soleil tombant Ensanglante le ciel de blessures vermeilles, Pensive, s'asseyait à l'écart sur un banc, Pour entendre un de ces concerts, riches de cuivre, Dont les soldats parfois inondent nos jardins, Et qui, dans ces soirs d'or où l'on se sent revivre, Versent quelque héroïsme au cœur des citadins. Celle-là, droite encor, fière et sentant la règle, Humait avidement ce chant vif et guerrier ; Son œil parfois s'ouvrait comme l'œil d'un vieil aigle ; Son front de marbre avait l'air fait pour le laurier ! IV Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes, À travers le chaos des vivantes cités, Mères au cœur saignant, courtisanes ou saintes, Dont autrefois les noms par tous étaient cités. Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloire, Nul ne vous reconnaît ! un ivrogne incivil Vous insulte en passant d'un amour dérisoire ; Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil. Honteuses d'exister, ombres ratatinées, Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs ; Et nul ne vous salue, étranges destinées ! Débris d'humanité pour l'éternité mûrs ! Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille, L'œil inquiet, fixé sur vos pas incertains, Tout comme si j'étais votre père, ô merveille ! Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins : Je vois s'épanouir vos passions novices ; Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus ; Mon cœur multiplié jouit de tous vos vices ! Mon âme resplendit de toutes vos vertus ! Ruines ! ma famille ! ô cerveaux congénères ! Je vous fais chaque soir un solennel adieu ! Où serez-vous demain, Èves octogénaires, Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu ?' ------------------------- Conseils de lecture : Les Fleurs du Mal Le Spleen de Paris Les Paradis artificiels Traductions de Baudelaire : Histoires extraordinaires Nouvelles Histoires extraordinaires Contexte : La France du XIXe siècle. 1814-1914 Auteurs proches : Les Diaboliques Contes cruels Les Chants de Maldoror La Montagne morte de la vie Bande-son : Symphonie fantastique - Hector Berlioz ...more |
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Jan 19, 2022
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Jan 19, 2022
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Jan 04, 2022
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Paperback
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2842057392
| 9782842057398
| 2842057392
| 4.07
| 14
| Jan 01, 1974
| May 20, 2003
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Gridlock The itinerary: A couple of years after his journey in the USSR, G. Duhamel visits the United States in 1929 for a few weeks. Landing in New Orl Gridlock The itinerary: A couple of years after his journey in the USSR, G. Duhamel visits the United States in 1929 for a few weeks. Landing in New Orleans, he travels up the Mississippi river, until he gets to Chicago. Then, he sets for the Big Apple. This short travelogue-like collection of sights and musings about the US during the Prohibition stands out starkly among this literature, be it only because of its highly critical tone and biting reflections. In a nutshell, astonished by the sheer speed and level of technical achievement evinced by the federal country, Duhamel writes a sort of cautionary "tale" about the many shortcomings of this model, the huge downsides of belonging to the New Colossus... Quotes: [...] je persiste à considérer comme un phénomène capital l'espèce de divorce survenu, dans beaucoup d'esprits, entre le concept d'une civilisation essentiellement morale, propre, selon Guillaume de Humboldt, à rendre les peuples plus humains, et l'idée d'une autre civilisation, mécanique [...], baconienne, puisqu'elle repose toute entière sur les applications de la méthode inductive.' 'Si tu n'es pas descendu dans la mine, si tu n'as pas senti le souffle sulfureux de l'usine à papier, si tu n'as jamais respiré la fauve et fade odeur de l'abattoir, si tu n'as pas vu le four Martin dégorger son flot de métal en délire, ô mon ami, tu ne connais pas toutes les tristesses du monde, toutes les dimensions de l'homme.' 'Inconcevables contradictions d'une pensée qui prône l'effort, qui glorifie l'effort et songe à le supprimer. Comme si l'effort n'était pas la mesure même de l'être.' 'Si la machine d'acier se refuse à de profitables progrès, il ne reste plus qu'à se retourner vers l'homme, à modifier la machine humaine. Inventez l'homme-outil, comme vous avez inventé le bœuf de labour, la vache à lait, la poule pondeuse et le cochon gras. Ces mains et ces pieds, n'en pouvez-vous vraiment rien faire qui rende superflus tels instruments coûteux, défaillants, voire hypothétiques ?' 'Les hommes, à force de s'observer mutuellement, moisissaient dans cette contrainte infectée d'hypocrisie que l'on nomme la politesse. [...] leurs défauts et leurs vices ne pouvaient se répandre librement que dans l'étouffante intimité. Des préjugés de morale et de civilité tourmentaient les classes instruite. La lutte pour la vie, pour la meilleure place, pour la plus grosse part, conservait quelque chose de voilé. L'automobile est venue. Elle a changé tout cela. Elle a fait disparaître toutes les simagrées. Elle a fait tomber les masques, elle a remis en honneur le libre jeu des natures et des passions. Elle a renvoyé chacun à sa place. Elle a restitué le règne de la force. Et quelle force, je vous prie ? Celle de l'argent, la seule, en définitive, qui compte et puisse triompher.' 'Des richesses naturelles que l'on renomme inépuisables, les efforts de millions d'hommes courageux, des vertus administratives dont on nous impose le respect, trois siècles d'une conquête sans échec et sans recul... Tout cela pour parfaire une civilisation hargneuse dont la hideur défie toute description.' 'Toutes ces économies astucieuses, ces miracles simplificateurs, cette mise en œuvre des moindres débris, des moindres déchets, de la poussière, de l'ombre, de tous les sous-produits de toutes les opérations et de toutes les idées... Pour aboutir au gaspillage et à la dilapidation. Gaspillage de la force, de la chaleur, de la lumière, de l'eau, de l'électricité, du papier, des nourritures.' 'Ces prodiges de la rationalisation, ces disciplines ouvrières, ces ruses de la publicité, cette dictature du négoce, ces protections douanières, cette chiche mesure de toute minutes, de toute gaieté, de toute clarté... pour aboutir, en définitive, à la vie la plus chère du monde entier.' 'Les États-Unis protègent tout ce qu'ils fabriquent dès maintenant, tout ce qu'ils fabriqueront plus tard, tout ce qu'ils pourraient fabriquer s'ils en avaient jamais la fantaisie. Vous souriez ? Vous avez tort. Voulez-vous un exemple ? La douane américaine frappe durement les clavecins, qu'on ne fabrique pas ici, mais que l'on fabriquera probablement bientôt. On s'avisera sans doute aussi de fabriquer des antiquités.' 'Je le pensais bien : c'est de la fausse musique. De la musique de conserve. Cela sort de l'abbatoir à musique comme les saucisses du déjeuner sortaient de l'abbatoir à cochons. [...] Elle est assommée par des brutes lasses, à moitié endormies. On la dépèce, on la sale, on la poivre, on la cuit. Cela s'appelle « les disques ». C'est de la musique en boîtes de conserve.' 'Voilà : c'est une sorte de pâte musicale anonyme et insipide. Elle passe, elle coule. Elle est truffée de morceaux connus, choisis probablement pour leurs rapports momentanés au « texte » cinématographique. Les fiancés doivent traverser l'écran, car, de cette mélasse musicale, surgit tout à coup la marche nuptiale de Lohengrin. Dix mesures, pas plus. Par quel miracle s'enchaînent-elles soudain à la symphonie militaire de Haydn ? C'est, sans doute, que l'écran viens de vomir un défilé d'infanterie. Ouvrons l'œil et vérifions. De la cavalerie, maintenant ! J'aurais dû m'en douter : voici le premier allegro de la symphonie en la de Beethoven. Puis, de nouveau, la filandreuse pâte intermédiaire.' 'Nous supportons tout de ces trafiquants effrontés qui prétendent forcer notre assentiment, nous faire travailler à leur fortune et qui, pour atteindre ce mirifique résultat, souillent tout ce qui se peut encore souiller sur la planète, nous traitent comme un troupeau stupide, démoralisent les pauvres gens, les poussent à de sottes dépenses et dilapident en niaiseries coûteuses une bonne part de notre richesse commune' 'Que manque-t-il donc à ce peuple, pour être vraiment un grand peuple, porteur d'un grand message, digne d'un grand crédit, de respect, d'admiration ? [...] De grands malheurs, sans doute, de grandes épreuves. De ces aventures terribles qui mûrissent une nation, la reploient sur elle-même, lui font chérir ses trésors véritables, prodiguer ses plus beaux fruits, découvrir son vrai chemin.' Itinerary Further reading: ...more |
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| 9781573225052
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| Sep 01, 1995
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Fleeting Timelessness 'Because all these serious faces’ll drive you mad, the only meaning is without meaning– Music blends with the heartbeat universe Fleeting Timelessness 'Because all these serious faces’ll drive you mad, the only meaning is without meaning– Music blends with the heartbeat universe and we forget the brain beat.' 'It’s me that’s changed and done all this and come and gone and complained and hurt and joyed and yelled, not the Void.' [image] Le cygne noir (1895) - William Degouve de Nuncques In a nutshell, what truly put this autofiction work by Kerouac on a whole different level for me: 1) The demanding, perilous and tireless confrontation with the self and the images of the self. Images originating both in the main character on the one hand and his relatives and friends on the other hand. 2) The fundamental scepticism as regards any form of essential value. Which supposes a strong certitude, or a form of faith. 'Sad understanding is what compassion means–I resign from the attempt to be happy. It's all discrimination anyway, you value this and devalue that and go up and down but if you were like the void you'd only stare into space and in that space though you'd see stiffnecked people in their favorite various displaytory furs [...] you'd still be staring into space for form is emptiness and emptiness is form' See Wittgenstein: “If you tried to doubt everything you would not get as far as doubting anything. The game of doubting itself presupposes certainty.” This book retraces an intimate fight against nihilism. 'Like dying I saw all the years flash by, all the efforts my father had made to make living something to be interested about but only ending in death, blank death in the glare of automobile day, automobile cemeteries, whole parking lots of cemeteries everywhere.' 2bis) Kerouac looks for a more genuinely personal way of life, looking for his place, not a posture, but a part in life, looking for a place to call his own, values to call his own: 'It was a little sad. Bull would be too tired to go out so Irwin and Simon would call up to me from the garden just like little kids calling at your childhood window, “Jack-Kee!” which would bring tears to my eyes almost and force me to go down and join them. “Why are you so withdrawn all of a sudden!” cried Simon. I couldnt explain it without telling them they bored me as well as everything else, a strange thing to have to say to people you’ve spent years with, all the lacrimae rerum of sweet association across the hopeless world dark, so dont say anything.' 3) And this raging fight, against the very fundamental elements of reality, is fought by Kerouac with nothing but painful honesty, humanity, and humour, and writing. 'Raphael in the middle hearing nothing and seeing nothing but just looking straight ahead, like Buddha, and the driver of the Heavenly Vehicle (the full Oxcart Bullock White-as-Snow Number One Team) talking earnestly about numbers, waving with one hand, and the third person or angel listening with surprise.' It also reflects the part played by Kerouac during the writing/montage/composition of Naked Lunch. And finally: 'Here now I’m telling about the most important person in this whole story and the best. I’ve noticed how most of my fellow writers all seem to “hate” their mothers and make big Freudian or sociological philosophies around that, in fact using it as the straight theme of their fantasies, or at least saying as much—I often wonder if they’ve ever slept till four in the afternoon and woke up to see their mother darning their socks in a sad window light, or come back from revolutionary horrors of weekends to see her mending the rips in a bloody shirt with quiet eternal bowed head over needle—And not with martyred pose of resentment, either, but actually seriously bemused over mending, the mending of torture and folly and all loss, mending the very days of your life with almost glad purposeful gravity—And when it’s cold she puts on that shawl, and mends on, and on the stove potatoes are burbling forever.' [image] Whistler's Mother (1871) - James McNeill Whistler Also read: - Absurd, Transcendentalism and Nihilism: Là-Bas Earthly Powers VALIS The Transmigration of Timothy Archer Jude the Obscure The Decay of the Angel Essais - Deep dive into the self: The Book of Disquiet L'Arrache-Cœur La Déchéance d'un homme - Materialism: Contes Cruels Exégèse Des Lieux Communs Les Choses: Une histoire des années soixante La Montagne morte de la vie Le Déclin du courage Into the Wild - Other lives on the fringes of society: I Am Providence: The Life and Times of H. P. Lovecraft, Volume 1 I Am Providence: The Life and Times of H. P. Lovecraft, Volume 2 Ham on Rye - Drinking bouts & extravaganza: Under the Volcano Fiesta: The Sun Also Rises Trainspotting - Part from the Duluoz Legend cycle: The Dharma Bums On the Road: the Original Scroll Big Sur Ambient Soundtrack: Soon - Yes ...more |
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1579510094
| 9781579510091
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| Mar 03, 1999
| Mar 03, 1999
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The Acid Eucharist? Main points: -> Aimed at people under 40 : the message is divisive and presented as such, right-off. -> A call for renewal, discovery The Acid Eucharist? Main points: -> Aimed at people under 40 : the message is divisive and presented as such, right-off. -> A call for renewal, discovery out of the rut of US civilization in the 50s/60s. -> Leary uses the same line to advocate LSD and marijuana as Huxley in The Doors of Perception: we as part of mankind already make use of many other psychoactive drugs, allegedly more toxic and dangerous to the human body (caffeine, alcohol, barbiturates). -> Timothy Leary introduces a curious blend of experimental science and mysticism. -> Message presented as both new and the oldest spiritual message in the history of mankind... -> The aim repeatedly stated in the recording is: 'expanding consciousness' by taking LSD. All proceeds from drug use, which sounds resolutely autoreferential... a bit like religious faith. -> Language of humility & challenge, flirting with martyrdom... -> Timothy Leary intends it to be a gospel of retreat to the wilderness, far from 'cities', 'machines', 'relations which do not make sense to yourself', 'politics', 'religion'. While at the same time avowedly craving for 'holiness', 'wisdom' and universal reformation/'expansion' of consciousness... Link to the free recording (a lot of ads though...). https://en.wikipedia.org/wiki/Harvard... https://en.wikipedia.org/wiki/Zihuata... https://en.wikipedia.org/wiki/Counter... https://en.wikipedia.org/wiki/The_Bro... https://en.wikipedia.org/wiki/Psyched... https://en.wikipedia.org/wiki/Weather... https://en.wikipedia.org/wiki/Student... Documentaries about the Summer of Love & related topics: https://www.youtube.com/watch?v=hFNo-... https://www.youtube.com/watch?v=SnJGY... Discs on the display stand: Deja Vu - Crosby, Stills, Nash & Young Cheap Thrills - Big Brother & the Holding Company Disraeli Gears - Cream Just a Poke - Sweet Smoke The Piper at the Gates of Dawn - Pink Floyd Hawkwind album - Hawkwind Forever Changes - Love Pet Sounds - The Beach Boys In Search of the Lost Chord - The Moody Blues Close to the Edge - Yes Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band - The Beatles ------- Similar reads: The Doors of Perception Les Paradis artificiels A Scanner Darkly Into the Wild Walden & Civil Disobedience In the same spirit: Les quatre accords toltèques Le Psy De Poche ... ...more |
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| 1954
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“...we were back at home, and I had returned to that reassuring but profoundly unsatisfactory state known as 'being in one's right mind.” Main themes: P “...we were back at home, and I had returned to that reassuring but profoundly unsatisfactory state known as 'being in one's right mind.” Main themes: Perception, conceptualization, expression Art Escapism Syncretism Transcendance and immanence Selfhood and selflessness More excerpts : “Most men and women lead lives at the worst so painful, at the best so monotonous, poor and limited that the urge to escape, the longing to transcend themselves if only for a few moments, is and has always been one of the principal appetites of the soul.” “To see ourselves as others see us is a most salutary gift. Hardly less important is the capacity to see others as they see themselves. But what if these others belong to a different species and inhabit a radically alien universe? For example, how can the sane get to know what it actually feels like to be mad?” "Every individual is at once the beneficiary and the victim of the linguistic tradition into which he has been born—the beneficiary inasmuch as language gives access to the accumulated records of other people’s experience, the victim in so far as it confirms him in the belief that reduced awareness is the only awareness and as it bedevils his sense of reality, so that he is all too apt to take his concepts for data, his words for actual things. That which, in the language of religion, is called "this world" is the universe of reduced awareness, expressed, and, as it were, petrified by language." “I am not so foolish as to equate what happens under the influence of mescalin or of any other drug, prepared or in the future preparable, with the realization of the end and ultimate purpose of human life: Enlightenment, the Beatific Vision. All I am suggesting is that the mescalin experience is what Catholic theologians call "a gratuitous grace," not necessary to salvation but potentially helpful and to be accepted thankfully, if made available. To be shaken out of the ruts of ordinary perception, to be shown for a few timeless hours the outer and the inner world, not as they appear to an animal obsessed with survival or to a human being obsessed with words and notions, but as they are apprehended, directly and unconditionally, by Mind at Large—this is an experience of inestimable value to everyone and especially to the intellectual.” “For Persons are selves and, in one respect at least, I was now a Not-self, simultaneously perceiving and being the Not-self of the things around me. To this new-born Not-self, the behavior, the appearance, the very thought of the self it had momentarily ceased to be, and of other selves, its one-time fellows, seemed not indeed distasteful (for distastefulness was not one of the categories in terms of which I was thinking), but enormously irrelevant.” “From the French window I walked out under a kind of pergola covered in part by a climbing rose tree, in part by laths, one inch wide with half an inch of space between them. The sun was shining and the shadows of the laths made a zebra-like pattern on the ground and across the seat and back of a garden chair, which was standing at this end of the pergola. That chair--shall I ever forget it? Where the shadows fell on the canvas upholstery, stripes of a deep but glowing indigo alternated with stripes of incandescence so intensely bright that it was hard to believe that they could be made of anything but blue fire. For what seemed an immensely long time I gazed without knowing, even without wishing to know, what it was that confronted me. At any other time I would have seen a chair barred with alternate light and shade. Today the precept swallowed up the concept. I was so completely absorbed in looking, so thunderstruck by what I actually saw, that I could not be aware of anything else. Garden furniture, laths, sunlight, shadow--these were no more than names and notions, mere verbalization, for utilitarian or scientific purposes, after the event. The even was this succession of azure furnace doors separated by gulfs of unfathomable gentian. It was wonderful, wonderful to the point, almost, of being terrifying.” “The man who comes back through the Door in the Wall will never be quite the same as the man who went out. He will be wiser but less sure, happier but less self-satisfied, humbler in acknowledging his ignorance yet better equipped to understand the relationship of words to things, of systematic reasoning to the unfathomable mystery which it tries, forever vainly, to comprehend” Kindred mirages: Les Paradis artificiels Radio Free Albemuth Ubik A Scanner Darkly Trainspotting Froth on the Daydream Junky Under The Volcano Steppenwolf The Daodejing of Laozi [image] The Bandersnatch episode from the Black Mirror series [image] Easy Rider - Henry Fonda [image] Apocalypse Now - Francis Ford Coppola [image] A Scanner Darkly - Richard Linklater [image] Enter the Void - Gaspar Noé SOUNDTRACK: Alan's psychedelic breakfast - Pink Floyd Set the Controls for the Heart of the Sun - Pink Floyd Just a Poke - Sweet Smoke Heart of the Sunrise - Yes Shangri La - The Kinks In Search of the Lost Chord - The Moody Blues (especially House of Four Doors) Aubade & The Tale of Taliesin - Soft Machine The Errand - Wario Land 4 OST A Day in the Life - The Beatles ...more |
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2070385590
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WISHFUL THINKING 1970, Honda is now 80. He meets Toru, a young signalman he immediately surmises to be a reincarnation of Ying Chan, Isao and his decea WISHFUL THINKING 1970, Honda is now 80. He meets Toru, a young signalman he immediately surmises to be a reincarnation of Ying Chan, Isao and his deceased friend Kiyoaki. A contemplative orphan, Toru also looks like Honda in terms of personality. Honda decides to adopt him, paving the way for a merciless strife for domination between the two men... [image] Koishikawa Kōraku-en, Tokyo MAJOR THEMES: ⬤ Universal decay. Be it trash, rotten vegetables, old flesh, everything comes down to be mere matter. Even angels rot. Everything is germinating, maggoty, eaten by corruption. Decay and corruption lie at the very heart of life. Life itself is corruption. ⬤ Futility of politics, pointlessness of time and absurdity of being. In the Sea of Fertility cycle, Nowhere else than in The Decay of the Angel are references to politics and contemporary events in Japan that scarce in the narrative. The main reference to foreign affairs is one about the US military operations in Cambodia, which rings quite ironically, after reading The Temple of Dawn, taking place as the Japanese imperial army fights in the South-Eastern Asia area, a mere 25 years before. ⬤ Toru, a living embodiment of non-being. ⬤ Unescapable vulgarity, derision and debasement in Westernized Japan. ⬤ Set-ups and cover-ups. - Toru has his fiancée working to her own demise, dictating her a letter exposing degrading motives behind her union with Toru : in this letter, her father is said to have worked this scheme of marrying his daughter to Toru because he is after Honda's money. - This story also displays crual plots designed by Honda and Toru against one another. Toru even resorts to gaslighting and blackmail... This sadistic and masochistic backgroung is not a little reminiscent of Spring Snow, the first book in the Sea of Fertility series, of Dangerous Liaisons or of The Seducer's Diary. ⬤ Obsessing over meaning: the ceaseless need to construe reality. [image] Koishikawa Kōraku-en, Tokyo SIMILAR WORKS: Painstaking deconstruction and analysis of life, the fixation with decay: The Simulacra Do Androids Dream of Electric Sheep? Martian Time-Slip Nausea Non-being and unnaturalness: Against Nature No Longer Human Mephisto The Train Epistolary novels, diaries and masquerades : The Seducer's Diary Dangerous Liaisons The Unbearable Lightness of Being Mind tricks from other adept writers : Black Water Lilies Mind of Winter Beauty and finiteness : Urbex : 50 lieux secrets et abandonnés en France Ruines et vestiges SOUNDTRACK : The Unforgiven - Metallica 〜 〜 〜 〜 〜 〜 〜 VŒU PIEUX 1970, Honda a maintenant quatre-vingt ans. Il fait la rencontre de Toru, un jeune observateur de navires et orphelin qui lui paraît immédiatement être la réincarnation de Ying Chan, d'Isao, et de son ami Kiyoaki. Contemplatif, il lui apparaît aussitôt qu'il est comme la copie crachée de sa propre personnalité. Il décide de l'adopter. S'engage alors une relation de domination et de surenchère à la cruauté entre les deux hommes, dont chacun n'existe qu'autant qu'il nie l'autre. [image] Koishikawa Kōraku-en, Tokyo ---- LES THÈMES : ⬤ Le pourrissement universel. Tout se réduit ici à de la matière : déchets, pourriture, végétaux en décomposition et vieilles chairs plus particulièrement. Même les anges pourrissent. Tout est germinatif, véreux, mangé de corruption. Le pourrissement et la corruption existent au sein même de la vie. La vie même est corruption. - Les personnages Honda et Keiko, vieillards, ont un dégoût pour la vieillesse affiché qu'accompagne une jalousie de la jeunesse. Ils s'appuient l'un sur l'autre pour tromper leur ennui et leur déclin. ⬤ Vanité de la politique, du temps et de l'être. Il me semble que nulle part ailleurs que dans L'ange en décomposition la politique et les évènements contemporains sont si peu présents dans la narration. La principale référence est celles des opérations armées des États-Unis au Cambodge. Ce qui, à peine 25 ans après Le Temple de l'aube : La mer de la fertilité III et les opérations militaires de l'armée impériale japonaise en Asie sud-orientale... laisse un arrière-goût amer d'éternel retour. ⬤ Toru et le non-être, Toru et l'anti-nature, Toru, contradiction vivante de la vie. - Lorsque Honda rencontre Toru, il est presque renversé par la ressemblance de sa personnalité avec la sienne. Toru témoigne un mépris infini pour le monde. Il pratique une forme de solipsisme ultra-analytique très proche de celui de Honda, à la différence que pour Toru, il n'y a pas d'arrière-plan métaphysique ou mystique, seulement une immensité indigo indicible... Tous deux sont des voyeurs pratiquement dépourvus de volonté et qui mènent une vie sans enjeu, sans marées, "sans poésie et sans félicité". Du reste, Honda décèle le mal absolu en Toru et le reconnaît pour sien. - Toru la conscience exacerbée, Kinué l'enfermement en soi ? Dans les deux cas, il y a refus du monde. Négation du monde extérieur, confondu avec le monde intérieur. ⬤ Vulgarité, affreuse dérision et contrefaçon des idéaux. - Le sanctuaire de Mio, visité par Honda et son amie Keiko, est devenu un parc d'attraction bruyant. - Toru, incarnation dérisoire de la conscience Alaya ? - Toru détruit le journal de Kiyoaki. Il détruit et salit tout ce que Honda a pu rassembler. ⬤ Montages et mises en scènes. - Toru fait collaborer sa fiancée Momoko à un stratagème qui va la perdre : il lui dicte une lettre qui avilit les motifs derrière son union avec Toru : il ne serait question que de faire un bon parti pour son père désargenté. - Mises en scènes cruelles de Honda et de Toru l'un contre l'autre. "Gaslighting", chantage... Chez les deux personnages, masochisme et sadisme. Qui ne sont pas sans faire penser à Neige de Printemps, aux Liaisons dangereuses ou au Journal du séducteur. ⬤ La manie d'interpréter. - Arrivé à un point de l'histoire, la vieille amie Keiko s'entiche de culture japonaise traditionnelle et entend tout de travers, du moins l'interprète, erronément, à sa façon. Ce qui ne manque pas de faire doucement sourire Honda. C'est un thème qui revient obstinément. Qui est exempt de ces biais, de cette manière d'envisager le monde par le petit bout de la lorgnette, ou bien en s'affranchissant de ce qui vient contre notre façon de voir ? - Sur la fin de ses jours, Honda connaît une invasion onirique. Dans le monde éveillé comme en sommeil, tout lui sert d'aliment à théorie, tout lui sert de signe, est perçu comme signal. Au point de ne plus bien faire la différence entre le signe, le signifiant et le signifié. Bref, entre le monde et ce qu'il veut bien en voir. Toru, lui, est visité par des visions inquiétantes qui le visitent sans prévenir. On dirait un peu les apparitions inquiétantes de Raskolnikov dans l'excellent Crime et Châtiment... - Mishima lui-même, maître du grand montage, induit le lecteur en erreur en l'incitant à faire des rapprochements entre des évènements peut-être fortuits. En fin de compte, jusqu'à la prose de ce livre est désossée par ces rapprochements, ces perceptions gratuites mais toujours interprétées de la manière la plus concluante possible. Honda clôt le cycle en retournant à Gesshuji, où Satoko a passé sa vie comme abbesse. Il est accueilli par l'image du néant. [image] Koishikawa Kōraku-en, Tokyo MON AVIS : A l'origine, je comptais terminer ce cycle en hiver, pour avoir une belle régularité dans la lecture de ses quatre livres : Neige de printemps en mai, Chevaux échappés en juillet, Le Temple de l'Aube en septembre et puis L'ange en décomposition pour cet hiver. Et puis je me suis dit : bah, à quoi bon patienter. J'en suis à un stade où clairement ce sont les lectures qui battent la mesure de ma vie, et ce cycle de La mer de la fertilité a donné forme à cette étrange année 2020, au moins autant que les évènements de politique intérieure et internationale. Bref, je l'ai proprement dévalé, et n'était le travail, je l'aurais lu en une traite. L'évolution de la personnalité de Honda m'a vraiment frappé à partir du Temple de l'Aube. Ici, impossible de ne pas garder en vue la date de remise du manuscrit, qui coïncide avec celle du suicide de Mishima. Il y a fort à parier que l'auteur y a mis beaucoup de sa conception du monde et de sa personne tout simplement. Je suis pris à la fois de sympathie et saisi par la vie étrange de cet homme. Cette étrangeté n'est pas la mienne, mais elle me permet de mieux remarquer combien étranges sont les vies que l'on mène. De combien de préconceptions et de raccourcis, par quels détours et quels rapprochements hasardeux, de quelle incohérence et de quelles contradictions nous nourrissons ce qu'il faut bien appeler sa vision du monde. ---- ŒUVRES VOISINES : Décomposition des mécanismes de la vie et morbidité : Simulacres Blade Runner : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Glissement de temps sur Mars La Nausée Le non-être et l'anti-nature : À rebours La Déchéance d'un homme Mephisto Le Train Jeux de regards et de miroir, tenue d'un journal ; pouvoir extraordinaire de simulation des mots. Montage épistolaire : Le journal du séducteur Les Liaisons dangereuses L'Insoutenable légèreté de l'être Savants montages de la part d'autres écrivains : Les Nymphéas noirs Esprit d'hiver Beauté et finitude : Urbex : 50 lieux secrets et abandonnés en France Ruines et vestiges THÈME MUSICAL : The Unforgiven - Metallica ...more |
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A Genuine Trickster To kick things off, Philip K. Dick is an American science-fiction writer who lived from 1928 to 1982, mostly around San Francisco, A Genuine Trickster To kick things off, Philip K. Dick is an American science-fiction writer who lived from 1928 to 1982, mostly around San Francisco, California. At least, that's often how he's labelled. However, the man is not your one-dimensional guy, by a long shot. A keen observer of the United States in the 50s to the 70s and California in particular, he is a proficient conceiver of theories about the nature of mankind and the reality we live in. Soon, you realise it is by no means obvious to decide whether PKD's latest theory is designed to be a charade or not. As for me, since I first read the French translation of a short story collection titled 'Immunity' Immunité et autres mirages futurs in 2009, I suppose Philip K. Dick has been embodying a considerable cast of characters in my life. First, the guy is a gifted storyteller, a full-fledged builder of universes both engaging and thought-provoking. Always working on his next pet theory, he is as good a teacher of scepticism as any, successively weaving and exposing elaborate layers of deception and simulation in his works. He is also a somewhat endearing weird guy with a childlike wonder or puzzlement at the reality around him. The flipside of it being a propensity for bouts of violent, acute, severe, depression. Also, a well-established tendency to elaborate over the mundane events of life as it is, telling conflicting versions over what's what. And that certainly makes for great biography material! Actually, from 2009 onwards, I suspect that I more than occasionally saw occurences both personal and collective in our mad world through this lens, applying the same careful test to the self-styled obvious, myself being by no means immune to moodiness, lack of... hmm practical sens regarding time, and a deep streak of scepticism, perhaps inherited from a complicated two-sided family life and conflicting—even jarring—versions about it. As years passed, I have been reading fewer and fewer of his works (the peak being somewhere between 2009 and 2012) however I kept on using this rigorous and yet imaginative way to look at the world as a maze, deceptively simple, all along. Reading the biography, I realised how vicariously I have been living lately, especially since the outbreak of Covid-19 and the first lockdown in March 2019. And be certain this work is no exception: it demonstrated how much I need to rely on other people's views when gauging the purpose, the value, the worthiness of life and its ambivalent interactions. Studies, jobs, decisions about my familial relationships, unrequited loves, travels, studies, you name it. The 'PKD Method' (the Voigt-Kampff test?), or rather the corpus of interrogations projected by Dick on reality (the reality projected by Dick?) has been behind many a decision, conscious or unconscious, I bet! With some relatives and friends, he has always been a touchstone of reality somewhat, all these years. Until now, I have only ventured once into an 'authorial' account of the writer's life (namely, I Am Alive and You Are Dead: A Journey into the Mind of Philip K. Dick). Discussing the book with Tara and Mike, I thought it was time for me to apply the careful scrutiny to the original scrutinizer himself :) So here it is! Now to the merits of the biography proper: 1) The research I deem outstanding. It certainly rivals S.T. Joshi's I Am Providence: The Life and Times of H.P. Lovecraft (a biography of H.P. Lovecraft), if not in terms of mere page count, then in how much insight you can get from reading Divine Invasions :) 2) Lawrence Sutin does not sugarcoat the narrative about his subject: you learn quite a bit about Dick's marital life, his wife Kleo's unfailling support (ill repaid*), Anne's bright personality, Nancy's human warmth and worth, Tessa's patience... Dick's qualities as a husband and shortcomings and flaws on the other hand: his propensity for falling in and out of love in rapid-fire succession, his need for a good audience, attention, control and some form of, yes, motherly support from his five successive wives. At his very worst, he was harsh and dismissive about his mother, could prove physically violent with his wives — unnerving accusations to and from Anne, general unreliability (especially in 1971-1974) bouts of erratic, reckless behaviour. The biography even relates two disturbing, quasi-homicidal episodes. Also, Dick proved a piece of work when it came to account for a given situation, to take full responsibility for his past decisions, telling conflicting versions of the events depending of who he was talking to at the given moment. So, although a supportive and generous dude, fairly often he would put on an act, change his mind and, yeah, end up being quite a wild card for his acquaintances, relatives and friends. Which should perhaps not come as a big shocker given the range and versatile, ever changing nature of his bibliography. Which at the same time hinges round two or three fundamental interrogations: What is human? What is reality? Why did Jane, my twin sister, die in infancy? 3) I can only imagine how complex putting together this biography was for L. Sutin, given all the inconsistencies and conflicting versions about nearly all events in Philip's life. So much so that to me, this work appears first as a monument to the biographer's dedication to go on challenging PKD's theories and versions and eventually, Sutin's own image of his subject Philip K. Dick. Finishing this ambitious and masterful work, there is little doubt I have acquired a keener eye as to the main character's virtues and destructive traits, and at the same time, it is as though I've just left a relative, someone I miss without having known him personally, which I tend to think, is the hallmark of conscientious work from committed biographers, and no mean achievement. I can add little besides this: if you are looking for a committed, solid and engaging entry about the writer's life, I'm reasonably certain this is the place to go. Sutin's biography includes an index, a sources and notes section at the end of the book and (oh joy!) a handy twenty-page long 'Chronological survey and guide' of PKD's major works and their publication history! A highly recommendable work in all regards. 5/5 REFERENCES: Biographies/guidebooks: I Am Alive and You Are Dead: A Journey into the Mind of Philip K. Dick Le Petit guide à trimbaler de Philip K. Dick My personal selection of novels from PKD if you want to give it a shot: Eye in the Sky The Man in the High Castle The Three Stigmata of Palmer Eldritch Do Androids Dream of Electric Sheep? Ubik A Scanner Darkly VALIS Short story collections: [feel free to check the reviews for short story titles both in French and English] Immunité et autres mirages futurs Minority Report and Other Stories Un vaisseau fabuleux et autres voyages galactiques Paycheck: Et autres récits PKD-like essays: Travels in Hyperreality Brave New World Revisited La Langue des medias : Destruction du langage et fabrication du consentement Novels & short stories with analogous spirit: Russian-doll narratives: The Manuscript Found in Saragossa Drugs and Alternative realities: The Futurological Congress: From the Memoirs of Ijon Tichy The severe limitations of human understanding: Solaris For Ubik aficionados, a haunting, dreamlike story by Boris Vian: Froth on the Daydream Information overdrive: Stand on Zanzibar Sceptical short stories from writer Milan Kundera: Laughable Loves Yukio Mishima's systematic deconstruction of everyday reality throughout a man's life in Japan: The Temple of Dawn The Decay of the Angel [Both part of Yukio Mishima's Sea of Fertility tetralogy] Anthony Burgess complex, masterful story of an ageing Englishman looking for purpose as he writes his friend's (the Pope) hagiography, with the benefit of hindsight: Earthly Powers Michel Houellebecq's stunning story on work, art, consumer society, and life: The Map and the Territory Camille Ammoun's Borgesian quest for the Aleph: Ougarit Julio Cortázar's mottled, variegated, multifaced, groundbreaking, life-sized story of life and storywriting in Paris and Buenos Aires: Rayuela Films/series: - Direct adaptations: Blade Runner A Scanner Darkly The Truman Show Minority Report Total Recall The Adjustment Bureau - Indirectly inspired by Dick: Eternal Sunshine of the Spotless Mind Matrix Dark City Groundhog Day Abre los Ojos Videodrome eXistenZ Jacob's Ladder The Game Butterfly Effect Inception Paprika Koyaanisqatsi Black Mirror, and especially 'Bandersnatch' Memento Cypher And commercials to boot(?) https://www.youtube.com/watch?v=5CX9c... Thematic soundtracks (novels in no specific order): Time Out of Joint: 15 Step - Radiohead VALIS: Les Chants Magnétiques 1 - Jean-Michel Jarre Atom Heart Mother Suite - Pink Floyd Strawberry Fields Forever - The Beatles Do Androids Dream of Electric Sheep: Tearjerker - KoRn Blade Runner End Titles - Vangelis Paranoid Android - Radiohead The Transmigration of Timothy Archer: Cirrus Minor - Pink Floyd Tubular Bells - Mike Oldfield The Three Stigmata of Palmer Eldritch: Atlas Air - Massive Attack The Man in the High Castle: Sit Down Stand Up - Radiohead Martian Time-Slip: Risingson - Massive Attack Galactic Pot-Healer: Voices of the Deep The Penultimate Truth: When the Wild Wind Blows - Iron Maiden Ubik: Sorbet aux ongles - Igorrr A Scanner Darkly: If - Pink Floyd Feels Like We Only Go Backwards - Tame Impala Lies, Inc: Aumgn - Can Confessions From a Crap Artist: Jigsaw Falling Into Place - Radiohead The Dark-Haired Girl: Pleasure Principle - Jean-Michel Jarre Bike - Pink Floyd Now Wait For Last Year: Man Of War - Radiohead Ólafur Arnalds - Eulogy for Evolution | 3055 A Maze of Death: A Saucerful of Secrets - Pink Floyd Flow My Tears, The Policeman Said: How To Disappear Completely - Radiohead Radio Free Albemuth: Remember a Day - Pink Floyd Spies - Coldplay Soon - Yes The Divine Invasion: The Death and Resurrection Show - Killing Joke ...more |
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| 9782877308519
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| 1906
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Kakuzō Okakura a écrit ce livre en 1905 pour faire connaître le sens de la cérémonie du thé en occident. La cérémonie du thé est une communion, une cé Kakuzō Okakura a écrit ce livre en 1905 pour faire connaître le sens de la cérémonie du thé en occident. La cérémonie du thé est une communion, une célébration de la beauté dans les plus petits détails ordinaires. Ce moment particulier est présenté comme une synthèse des arts traditionnels japonais. Art de vivre et vie élevée à l'art, c'est une assise, une ascèse et une expérience spirituelle. La voie du thé est par essence un culte de l'Imparfait, en ce qu'elle vise [...] au possible dans une vie vouée [...] à l'impossible. (p.23) ------------------------------- 1) L'incompréhension entre Orient et Occident 2) La propagation du thé et son entrée dans la vie des nations occidentales 3) Les ponts entre Orient et Occident 4) Les écoles de thé nées en Chine I. Thé en brique bouilli sous les Tang (7e-10e siècle) II. Poudre de thé fouetté sous les Song (10e-13e siècle), sa pratique la plus aboutie d'après l'auteur. III. Feuilles de thé infusées sous les Ming (14e-17e siècle). 5) La parenté entre taoïsme, bouddhisme zen et cérémonie du thé Le taoïsme, décrit par beaucoup comme l'art d'être au monde, Le bouddhisme zen qui constitue une école du relatif, La cérémonie du thé : le cadre de leur pratique. Le lieu et le temps où s'apprécie ce qui est. 6) L'architecture japonaise classique rapportée à l'architecture néo-classique occidentale 7) Le déroulement du cérémonial La cérémonie du thé et la maison qui l'abrite suggèrent l'écoulement du temps, l'incomplétude, l'impermanence, l'imperfection. L'univers se retrouve dans le particulier. Une critique lucide de la notion de représentation en occident. 8) Le sens de l'art, le sens du chef-d'œuvre L'art exalté par la vie, la pratique de l'art dans la vie. Un chef d'œuvre accueille au plein sens du terme son contemplateur. 9) Les écoles florales : Leurs combinaisons, la cérémonie à la fleur morte. Usage subtil de l'inutile, respect pour tous les êtres. 10) Le maître de thé Maîtres d'art, maîtres de vie Régler la vie sur un modèle de raffinement. Prendre en compte l'unicité de toute chose. Un avis personnel : Ce livre de 171 pages forme une excellente introduction à cette réalité incontournable de la vie sociale et de la spiritualité japonaise. Dans l'introduction, le maître de thé Sen Soshitsu XV résume le message du Livre du thé en 20 pages. Il élargit, commente et illustre dans la postface d'octobre 1989. Il est membre du lobby nationaliste et révisionniste Nippon Kaigi... Références proches : Le Maître du Haut Château La Mort en été Livre de la Voie Et de la Vertu: Tao Te King Le Langage moderne de l'architecture: Pour une approche anticlassique Suggestion de bande-son : Autorock - Mogwai ...more |
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| 9780140083354
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| Dec 03, 1985
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To put a long story short : Tragic figure, alcoholic British consul in Mexico, Geoffrey Firmin meets his ex-wife Yvonne and his brother Hugh on Novembe To put a long story short : Tragic figure, alcoholic British consul in Mexico, Geoffrey Firmin meets his ex-wife Yvonne and his brother Hugh on November 1, 1938, the Day of the Dead. A STAINED PALIMPSEST : This is a story about stories. There are a lot of narratives in Under the Volcano, be they personal or international, and they all intermingle. The story structure itself borrows from several sources : 1. It is an adventure story, though most of it is set in the past (Hugh's voyages on the sea, Yvonne's short-lived carreer as an actress, Geoffrey's obscure past). 2. A narrative on contemporary events and the evolution of society on the brink of war, it also develops a scathing if subdued criticism of amoral mercantilism and capitalism, as the characters wander from garish ads to deafening announcements. A world where though tragedy was in the process of becoming unreal and meaningless it seemed one was still permitted to remember the days when an individual life held some value and was not a mere misprint in a communiqué.'". Which is definitely a damper put on the quest for the absolute many characters pursued in the past. 3. To some extent, Under the Volcano is structured like a tragedy, complete with appropriate foreshadowing. Geoffrey, the main character, who is a parody of a consul, yields to the lure of the abasement and the catastrophe, making himself as miserable as possible and then relapsing into black melancholy as people shun him or even support him. His suffering ends up having the utmost importance to him, as it is a confirmation of his self, giving his life purpose, and a travesty of faith. In the larger picture, the main characters are largely codependent. 4. It has a lot in common with other books relying on the flow of consciousness technique : deceivingly calm dialogues are paralleled by an underlying, raging torrent of thoughts. The Consul is even prey to inner voices. 5. More significantly, the way the characters perceive one another and build a narrative on one another, often (view spoiler)[and ultimately (hide spoiler)] unable to truly communicate. In the end, the characters are entangled in a palimpsest in which thwarted dreams, nostalgia, visions, contradictory cravings, wishful thinking, endless reinterpretation of events followed by the same absence of decisions firmly carried out all overlap and form as many symbols, without the characters being ever able to veer from this whirlwind. Past and future mingle, negating the present. 6. Last but not least, mescal inverts causes & effects, resulting in a (head-splitting) reshuffling of past events and dialogues, disjointed narratives rid of causality, temporality, will, or self. As the linear perception of time is abolished, everything can happen at the same time, and it does. [image] Exploring Alcoholism - Lisa Kaiser, pixels.com RELATED READINGS : Fiesta: The Sun Also Rises Le bleu du ciel No Longer Human La Chute The Double Berlin Alexanderplatz The Clown A Scanner Darkly Maggie: A Girl of the Streets Satantango Fear and Loathing in Las Vegas SUGGESTED SOUNDTRACK A Warm Place - Nine Inch Nails Cosmic Depths - The Great Old Ones Suicide Note Part 1 - Pantera Vacuity - Gojira ...more |
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Feb 24, 2020
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| 9782253002932
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| 194,297
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| Aug 24, 2005
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Ça vous arrive de vous demander comment vous allez l'écrire, la prochaine note de lecture ? Pareil. Cette fois, je vous l'écris à la va comme je te po Ça vous arrive de vous demander comment vous allez l'écrire, la prochaine note de lecture ? Pareil. Cette fois, je vous l'écris à la va comme je te pousse. Lecture réservée aux insensés et aux insensées, vous voilà prévenus ;) --------------------- NOTE DE LECTURE - réservé aux insensés Je vous le dis : il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez en vous un chaos. Ainsi parla Zarathoustra - F. Nietzsche. Boîte à musique alternative : Gaël Faye - Tôt le matin. Inachevés - Casseurs Flowters The Heart's Filthy Lesson - David Bowie Cries and Whispers - Cho Young Wuk The Story of the Impossible - Peter van Poehl Slave Knight Gael theme - Dark Souls III OST Fille du vent - Keny Arkana Magic - Coldplay Le loup des steppes, Hermann Hesse C'est le décorticage sceptique et lucide du Loup des Steppes par lui-même, démultiplié par lui-même, parcourant les discours et les avatars, en lui-même. C'est un roman qui consacre l'insuffisance de l'intelligence, tant qu'elle s'applique à des objets spécialisés, tant qu'elle n'a pas conscience de son rien, tant qu'elle n'abandonne pas le "moi" qui parle en son nom. L'homme est un homme en devenir. Miroirs. L'abandon, l'extase, la mort du moi, de l'attachement, de la séparation et de la limite arbitraire de ses propres conceptions et de ses propres figures. Le rêve vibrant de la dame de compagnie, à la fois amie, sœur, amante et mère.... Fantasme infantile et quelque part enfant elle-même, idéal féminin éternel, désir universel, la part féminine en l'homme, l'Anima. Celle qui réconcilie, celle qui rapproche les contraires, elle-même siège d'innombrables contraires, elle qui associe la vie et la mort, qui abolit le temps, qui invite à une réappréciation de la vie à la vue de sa fin. Celle qui incarne l'insatisfaction et l'incomplétude du désir, qui vous pousse pourtant et vous fait sortir de vous-mêmes. Valeur de miroir. Le loup des steppes a ce qu'il faut à un texte pour susciter chez vous une lecture très personnelle. Moi, il m'a rapellé Joy, Emma, Alyzée, Coraline, autant d'amies qui chacune m'ont donné quelque chose d'elles, m'ont appris à être un peu plus contradictoire, un peu plus multiple. Le texte me place devant la contradiction du lecteur lisant : actif et pourtant au repos, théâtre d'une expérience intime qui peut être fracassante à l'occasion, mais reste silencieuse pour l'assistance. C'est un texte à tiroirs qui invite le lecteur, peut-être, à considérer sa position. Points négatifs : >Flatterie et flagornerie de l'homme hyperboréen à la Nietzsche (p.90 : 'des âmes particulièrement douées et délicates voient poindre en elles l'intuition de leur caractère multiple.') Pourtant, le texte du traité, et le personnage de Harry Haller tel qu'il se décrit paraissent exister pour agacer, lui qui se rengorge dans sa solitude (lui, l'homme qui n'appartient pas, l'homme de nulle part) et sa douleur magnifiées, avec son exigence d'immédiateté, son refus de la non-congruence de l'existence, qui l'agresse comme un concert parasité à la radio, sur un tournedisque... Et il excite le doute de soi, jusqu'à la haine, de soi et de sa tiédeur, il fait incessamment retour sur lui-même, s'observe toujours, à distance. ('Comment avais-je pu en arriver là, moi l'adolescent ailé, le poète, l'ami des Muses, le voyageur ardent ? Comment avais-je pu être lentement, subrepticement envahi par cette paralysie, cette haine envers moi-même et tous les hommes, par cet étouffement de tous les sentiments, cette contrariété profonde et mauvaise, cette fange infernale où nous plongent la sécheresse du cœur et du désespoir ?' p.114). Au théâtre de Pablo, il apprend l'humour et l'autodérision. La prise en compte de l'absurde et de sa propre absurdité. Cet homme agaçant, c'est aussi celui en qui habitent Hermine, Pablo, les séances de répétition de danse, les visites au restaurant, le bal masqué, le théâtre magique. C'est le démiurge et la créature de son théâtre intérieur. C'est celui qui fait un pas vers la libération par le théâtre magique : l'imagination ? La fantaisie ? L'attention ? La méditation ? La création ? La légende propre à chacun ? La faculté de changer sa distance sur les choses ? Situations invraisemblables de commerce avec la jeune femme, où la docilité et la soumission sont la recette du succès... Rapports de sujétion et de commandement, toujours. Mais est-ce qu'il ne s'agit pas d'une image intériorisée ? A-t-il bien fait de la tuer, à sa demande ? Qu'a-t-il tué exactement ? La séparation d'avec le monde ? La distance ? La contradiction ? L'incarnation ? Tuant la femme aimée, il tue les réincarnations avec elle. Il tue la frustration et le désir ? Le désir charnel ? >Grandes idées, généralisations immortelles : Force vitale, Grands hommes Exhortations vaporeuses, mais qui en même temps font partie de l'illusion du théâtre magique réservé aux insensés. [01.11.2019 : rêve d'encasernement, le premier jour de lecture] Miroirs : The Dream of a Ridiculous Man https://www.goodreads.com/review/show... L'Herbe rouge Dans l'épisode loufoque et troublant de la grande chasse aux voitures. Dans l'intention d'épuisement du moi qui leur est commune https://www.goodreads.com/review/show... Après https://www.goodreads.com/review/show... Berlin Alexanderplatz https://www.goodreads.com/review/show... Matrix - Frères Wachowski Tao Te King https://www.goodreads.com/review/show... Démocrite le philosophe des contraires Valis https://www.goodreads.com/review/show... The Life and Opinions of Tristram Shandy https://www.goodreads.com/review/show... Записки сумасшедшего https://www.goodreads.com/review/show... Là-bas https://www.goodreads.com/review/show... La Chute https://www.goodreads.com/review/show... Ulysses https://www.goodreads.com/review/show... Prédestination - Michael et Peter Spierig d'après Robert Heinlein Ficciones https://www.goodreads.com/review/show... Tango de Satan https://www.goodreads.com/review/show... La Nausée https://www.goodreads.com/review/show... The Book of Disquiet https://www.goodreads.com/review/show... Cien años de soledad https://www.goodreads.com/review/show... Мастер и Маргарита: Master and Margarita ...more |
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[image] - Lost Highway - David Lynch (1997) 1980. Au cours d'une partie de chasse dans le désert texan, Llewelyn Moss, soudeur de son état, tombe s [image] - Lost Highway - David Lynch (1997) 1980. Au cours d'une partie de chasse dans le désert texan, Llewelyn Moss, soudeur de son état, tombe sur une hécatombe. Pickups criblés de balles, chien massacré, masse de macchabées. On découvre les signes d'une transaction foireuse entre des pourvoyeurs de came et leurs clients. On trouve aussi la valise qui contient les quelques millions qui devaient servir à acheter ladite came. Llewelyn décide d'emporter la valise. Un véritable ange exterminateur se met à sa poursuite. Sur fond de désert et de routes interstate, c'est une sorte de tragédie qui se déploie, rythmée par les confessions du Shérif Bell. LES SUJETS : Les transformations induites par les guerres modernes dans la société états-unienne. Les suites de la guerre du Vietnam. La responsabilité personnelle. La quête ingrate de la vérité conduite par Bell. LES FORCES ET FAIBLESSES : L'intensité des scènes, de leur cadre, le sentiment d'urgence qui préside à toute l'œuvre. La puissance obsessionnelle de la répétition. Le portrait convaincant du Shériff Bell. La puissance "scénique" d'Anton Chigurh, aux conversations irréelles à force de sens littéral et de portée métaphysique. Ubiquitaire et insaisissable, impassible et implacable. Les dialogues, qui concourent à cette intensité de l'instant et du lieu, suivent pour beaucoup un patron : interlocuteurs sur la défensive, questions, quiproquos, redéfinition des termes, réponses, répétitions. La frontière entre l'hypnotique et le soporifique est mince par endroits... Voilà pour la partie dialogues. Côté récit, je dois bien reconnaître que j'ai eu du mal à rentrer dedans avec les phrases transparentes à force d'être blanches, les séries d'actions exposées froidement, sans trop de ponctuation, à quoi s'ajoute le dialecte texan. Bon, une fois passées 50 pages, l'action bien lancée, il n'est plus question de lâcher. Et encore moins avec l'érinye Chigurh en maraude. ---------- Une analyse que je trouve intéressante de No Country for Old Men rapporté aux tropes habituels du western. Ça porte sur l'adaptation des Frères Coen, mais sur pas mal de points ça reste valide par rapport au texte de Cormac McCarthy : https://www.youtube.com/watch?v=VkZeB... Une autre analyse rapproche l'histoire de celle du Septième Sceau par Ingmar Bergman : https://www.youtube.com/watch?v=xKyp9... AUTORADIO : Machinegun - Portishead ...more |
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| Jul 07, 1971
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[image] - Ralph Steadman's Vintage Dr. Gonzo, an illustration for Fear and Loathing in Las Vegas. THE PLOT A journalist and his attorney set on a dru [image] - Ralph Steadman's Vintage Dr. Gonzo, an illustration for Fear and Loathing in Las Vegas. THE PLOT A journalist and his attorney set on a drug-fueled search of the American Dream . . . RECIPE OF A NONPAREIL GONZO NOVEL : => Looking for the American Dream, but don't be mistaken, the real gear. ' our trip was different. It was a classic affirmation of everything right and true and decent in the national character. It was a gross, physical salute to the fantastic possibilities of life in this country - but only for those with true grit. And we were chock full of that. ' -FaLiLV, p.18 ' Att'y : Let me explain it to you, let me run it down just briefly if I can. We're looking for the American Dream, and we were told it was somewhere in this area . . . Well, we're here looking for it, 'cause they sent us out here all the way from San Francisco to look for it. That's why they gave us this white Cadillac, they figure that we could catch up with it in that . . . ' -FaLiLV, p.164 Eventually, turns out there is a place in Las Vegas called The American Dream, a former Psychiatrists's Club, then discotheque, then mental joint where dopers hang out... Only it is now a huge slab of cracked, scorched concrete in a vacant lot full of tall weeds... burned down three years ago. ' They look like caricatures of used-car dealers from Dallas. But they're real. And sweet Jesus, there are a hell lot of them - still screaming around these desert-city crap tables at four-thirty on a Sunday morning. Still humping the American Dream, that vision of the Big Winner somehow emerging from the last-minute pre-dawn chaos of a stale Vegas casino. ' -FaLiLV, p.57 In the end, the American Dream is located (view spoiler)[in the Circus-Circus... ' The Circus-Circus is what the whole hep world would be doing on Saturday night if the Nazis had won the war. This is the Sixth Reich. The ground is full of gambling tables, like all the other casinos . . . but the place is about four stories high, in the style of a circus tent, and all manner of strange County-Fair/Polish Carnival madness is going on up in this space. Right above the gambling tables the Forty Flying Carazito Brothers are doing a high-wire trapeze act, along with four muzzled Wolverines and the Six Nymphet Sisters from San Diego . . . so you're down on the main floor playing blackjack, and the stakes are getting high when suddenly you chance to llok up, and there, right smack above your head is a half-naked fourteen year-old girl being chased through the air by a snarling wolverine, which is suddenly locked in a death battle with two silver-painted Polacks who come swinging down from opposite balconies and meet in mid-air on the wolverine's neck (...) This madness goes on and on, but nobody seems to notice. The gambling action runs twenty-four hour a day on the main floor, and the circus never ends. Meanwhile, on all the upstairs balconies, the customers are being hustled by every conceivable kind of bizarre shuck. All kinds of funhouse-type booths. Shoot the pasties of the nipples of a ten-foot bull-dyke and win a cotton-candy goat. Stand in front of this fantastic machine, my friend, and for just 99¢ your likeness will appear, two hundred feet tall, on a screen above downtown Las Vegas. Ninety-nine cents more for a voice message. "Say whatever you want, fella. They'll hear you, don't worry about that. Remember you'll be two hundred feet tall." ' -FaLiLV, pp.46-47 (hide spoiler)] => Fits of Funk & Paranoia : In a place where reality is stranger than drugs, all kind of funks are bound to happen. This is the fabric of a fair part of the novel. The illustrations by Ralph Steadman offer a nice graphic counterpart to the howling incongruities experienced by paranoid Duke and Dr Gonzo the unhinged attorney. => Digression : The book is packed with asides and apartes from the narrator, now remembering a past trip in Peru, now fancying the consequences that can unravel from his actions... To me, it was part of the main incentives in reading the whole book : how pleasant is it to read someone writing the same as he were speaking his mind, telling his yarn in front of you! => Insights on the decline of 60's counter-culture, the failure of Timothy Leary, hippies, Hell's Angels... ' History is hard to know, because of all the hired bullshit, but even without being sure of "history" it seems entirely reasonable to think that every now and then the energy of awhole generation comes to a head in a fine long flash, for reasons that nobody really understands at the time-and which never explain, in retrospect, what actually happened. ' -FaLiLV, p.67 => Probing normality and the boundaries we assign to it. ' Indeed. But what is sane? Especially here in "our own country" - in this doomstruck era of Nixon. We are all wired into a survival trip now. No more of the speed that fueled the Sixties. Uppers are going out of style. This was the fatal flaw in Tim Leary's trip. He crashed around America selling "consciousness expansion" without ever giving a thought to the grim meat-hook realtities that were lying in wait for all the people who took him too seriously. ' -FaLiLV, p.178 => And... spells of fierce humour : A National District Attorney Convention on Drugs infiltrated by two patent drug-users, a thrilling propension to reckless driving, a sorry inclination to confuse reality with visions from dope, you name it! RELATIONS : A Saucerful of Secrets - Pink Floyd On the Road: the Original Scroll A Scanner Darkly L'Écume des jours La Nausée ...more |
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| Sep 1990
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LA DÉCHÉANCE D'UN HOMME : LE NÉGATIF D'UNE VIE << À l'heure actuelle je ne connais ni le bonheur ni le malheur. La vie passe. >> [image] 軍旗はためく下に LA DÉCHÉANCE D'UN HOMME : LE NÉGATIF D'UNE VIE << À l'heure actuelle je ne connais ni le bonheur ni le malheur. La vie passe. >> [image] 軍旗はためく下に / Sous les drapeaux l'enfer / Under the Flag of the Rising Sun - Kinji Fukasaku --------------------------------------------- 1. QU'EST-CE QUI FAIT DE MOI UN HOMME ? [image] 2. LECTURES COUSINES : => Les carnets du sous-sol - Fyodor Dostoïevski Comme l'homme du sous-sol, Yôzô se définit d'abord comme retranché de l'humanité, qu'il ne comprend pas. Il se complaît dans une vie par procuration, et dans son récit. Il souffre du poison d'une conscience de soi exacerbée, qu'il subit aussi bien qu'il en décide. << Plus je réfléchis, moins je comprends. Moi seul diffère des autres >> - La déchéance d'un homme p.17 << Je flânais toute la journée à la maison. Tel était mon état >> - La déchéance d'un homme, p.52 << (...) je souffrais d'une conscience boiteuse, (...) ce mal m'est devenu peu à peu plus cher que le sentiment de la parenté >> - La déchéance d'un homme, p.59 << (...) lorsque je me trouvais devant un adversaire terrible je ne pensais, au contraire, qu'à le rendre heureux. >> << Si parfois j'éprouvais une sourde jalousie, je n'avais pas assez d'énergie pour lutter avec un homme pour défendre résolument mon droit de possession. Plus tard, quand j'ai été trompé par une femme (illégitime), je suis allé jusqu'à me taire. >> - La déchéance d'un homme - p.35 et p. 75 Homme souterrain, homme de la surface et des profondeurs particulièrement critique de sa propre conduite, Yôzô repère par à-coups le caractère foncièrement arbitraire et violent des hommes, qu'il redoute. << Je ne sais s'il existe des personnes qui font bonne contenance quand elles sont critiquées, quand on les irrite, mais moi, dans un visage en colère je vois une nature pire que celle d'un lion, d'un crocodile, d'un dragon, d'une bête plus effrayante encore. D'ordinaire, cette nature est cachée, mais il suffit d'une occasion pour la révéler. >> - La déchéance d'un homme, p.19 << Je savais que tous, dans l'immeuble, me témoignaient de la sympathie, mais comme j'avais peur d'eux ! J'étais aimé dans la mesure où j'avais peur, et alors, être aimé, avoir peur dans la mesure où on est aimé, quel dilemme ! >> - La déchéance d'un homme, p.105 ------------------------------------------ => L'école de la chair - Yukio Mishima Vous aimez la littérature japonaise du premier 20ème siècle, vous reconnaîtrez des traits communs avec Ryūnosuke Akutagawa, un père spirituel d'Osamu Dazaï, ou avec Yukio Mishima. Tous trois sont fortement occidentalisés et en butte avec les évolutions culturelles et sociétales fulgurantes du Japon depuis le début de l'ère Meiji. << Le caractère masculin m'était beaucoup plus difficile à comprendre que le caractère féminin. Dans la parenté qui vivait à la maison, les femmes étaient beaucoup moins nombreuses que les hommes (...) ; je ne vécus que dans la compagnie des femmes et des filles. Je perdis ainsi de vue le but de l'existence. >> - La déchéance d'un homme, p.39 << C'est dans la solitude, et grâce à ma féminité, que je devinai beaucoup de choses et c'est pourquoi on abusa de moi de toutes manières dans les années qui suivirent. En raison de cette nature féminine je restai un homme ignorant des secrets de l'amour. >> - La déchéance d'un homme, p.29 Tout du long, on s'adresse à lui comme Yô-chan, nom caressant plutôt réservé aux enfants ou aux jeunes filles. Enfin, comme Senkichi, Yôzô vit une vie de dépravé doublé d'homme entretenu. ------------------------- => The Book of Disquiet - Fernando Pessoa La déchéance d'un homme se lit comme trois carnets qui portent sur trois étapes de la vie de Yôzô. Comme avec Soares, les carnets compilent observations teintées de culpabilité et de regret, témoignages d'une conscience et d'une sensibilité exacerbées chez leur rédacteur ; d'une vie contemplative plutôt qu'active. << Ayant peur de la "vie réelle" des humains, je me demandais si je ne serais pas plus heureux dans une cellule que dans l'enfer d'un lit où je gémissais au cours des nuits d'insomnie >> - La déchéance d'un homme, p.61 << (...) devant le monde je riais et je faisais rire, mais en vérité mon cœur était triste et à cela il n'y avait rien à faire, me disais-je intérieurement >> - La déchéance d'un homme, p.46 ------------------------------------------------ => Women - Charles Bukowski << J'étais déjà enveloppé d'une odeur d'"homme à femmes", et les femmes (non seulement les prostituées) se laissaient attirer vers moi par cette odeur qu'elles sentaient d'instinct.>> - La déchéance d'un homme, p.55 << Les femmes vous attirent, puis vous repoussent brusquement ; quand vous vous trouvez dans un groupe, elle vous traitent avec dédain, elles se montrent cruelles ; si personne n'est là, elles vous pressent dans leurs bras avec frénésie. >> - La déchéance d'un homme, p.39 --------------------------------------------- => La Nausée - Jean-Paul Sartre Osamu Dazaï est rapproché du mouvement littéraire Buraiha (école de l'irresponsabilité et de la décadence). Ce courant est inspiré de l'approche de Jean-Paul Sartre, qui se recentre sur le corps et non plus sur la seule vie intérieure des personnages. Les écrivains eux-mêmes sacrifient à cette primauté du corps en menant pour beaucoup une vie dissolue. Yôzô le décadent est aussi un homme dans le plein sens du mot : le jeune homme dissolu reconnaît à plusieurs reprises son échec dans cette entreprise, mais cherche sincèrement à comprendre les hommes. << Pour moi, ceux qui, tout en se trompant mutuellement, mènent une vie pure et claire ou qui font semblant d'avoir assez de confiance en eux-mêmes pour pouvoir vivre sont des énigmes >> - La déchéance d'un homme, p.28 ---------------------------------- => La Chute - Albert Camus Dans La Chute, Jean-Baptiste Clamence fait le réquisitoire de l'humanité dans ce qu'elle a de plus vil et de plus honteux. Martyr, il attaque les vices, les lâchetés, les faiblesses des hommes avec d'autant plus de virulence qu'il en est marqué dans sa chair. Comme Clamence cède au plaisir de s'entendre parler, on lui sent un certain penchant à la graphomanie, à la logorrhée, qui s'accompagne d'une incapacité foncière à comprendre les choses, à dire les choses. << les théories économiques de Marx (...) me semblaient clair comme le jour. Elles devaient l'être, toutefois il y a dans l'esprit humain des choses terribles dont on ne comprend pas la raison. On peut parler de cupidité, mais ce n'est pas suffisant ; de vanité, ce n'est pas suffisant ; d'amour et de cupidité tout ensemble, ce n'est pas suffisant. Je ne sais pas ce que c'est, mais le fond de l'humanité ne repose certainement pas sur la seule économie. >> - La déchéance d'un homme, p.57 << Pourtant, ceux qui ont peur comme moi de leurs semblables, qui les évitent, les dupent, sont-ils faits autrement que ceux qui suivent les préceptes du savoir-vivre, intelligents et malicieux, que résume le proverbe : "Tiens-toi à distance et il ne t'arrivera rien." >> - La déchéance d'un homme, p.107 << Ce qui me conduisait à fréquenter Horiki, c'est que ce dernier avait l'habitude d'ignorer complètement les vues de son auditeur. (...) cet idiot m'encourageait sans s'en douter à jouer ce rôle. >> - La déchéance d'un homme, p.54 << Et puis, par mes bouffonneries, un fil me rattachait encore un peu à mes semblables. Extérieurement, le sourire ne me quittait jamais ; intérieurement, c'était le désespoir. >> - La déchéance d'un homme, p.18 --------------------------- => À rebours - Joris-Karl Huysmans Avis aux lecteurs frappés par le solipcisme de Des Esseintes. Le héros de La déchéance d'un homme lui est comparable. Il est au moins aussi impénétrable et aussi retranché dans son incommunicabilité. Tout au long de l'intrigue d'À rebours, on est témoin de l'enfermement progressif d'un esthète dans son solipsisme. Au début, ça commence dans le domaine artistique, lorsque Yôzô commence ses caricatures : << (...) c'est grâce à Takeichi que me fut donné le secret original de la manière de peindre qui ne tient pas compte de l'opinion. (...) Je peignais des tableaux d'une cruauté cachée qui m'étonnèrent moi-même. >> - La déchéance d'un homme, p.46 De même, Yôzo prétend abolir la fiction des liens sacrés entre les hommes. << Tout en proclamant qu'il y a des obligations morales, celui que l'on s'efforce d'atteindre, c'est l'individu et toujours l'individu. >> - La déchéance d'un homme, p.112 << - Maintenant tu as cessé de courir après les femmes. C'est que, dorénavant, le monde ne te le permettrait plus. (...) - Quand on a fait une chose pareille, on reçoit du monde une terrible leçon. (...) - Le monde ne tarde pas à vous enterrer. (...) Depuis ce moment j'eus toujours dans l'esprit cette pensée : le monde, n'est-ce pas un individu ? >> - La déchéance d'un homme, p.108 ------------------------------ => La vie est ailleurs - Milan Kundera C'est aussi le récit d'un homme qui se laisse entraîner et "n'a pas la force de choisir entre deux choses" (p.21), une nature tragiquement proche du Jaromil de La vie est ailleurs de Milan Kundera. << Depuis mon enfance on m'avait souvent répété que j'étais un être heureux >> - La déchéance d'un homme, p.16 << (...) je ne pouvais pas refuser une chose qui m'était offerte, même si elle ne correspondait pas tellement à mes goûts. >> - La déchéance de l'homme, p.21 Lui aussi a reçu une curieuse éducation : alors que Jaromil est éduqué par une mère étouffante qui ne veut voir que l'artiste en lui, Yôzô grandit dans un univers où les repas se font dans le silence, un univers où les hommes lui restent hermétiques, et où la parentèle féminine constitue son seul public, le seul public de ses bouffonneries. Enfant d'une famille en vue, il est ménagé aussi bien par son père (qui limite au maximum les contacts avec lui), que par ses professeurs. "Les femmes ne connaissaient aucune modération ; elles me demandaient indéfiniment de répéter mes bouffonneries ; je répondais à leurs demandes jusqu'à l'épuisement." Il grandit dans la complaisance, l'indétermination générale et se définit alors comme la seule chose qu'on veut bien voir en lui : un bouffon. << Il m'en avait donné l'ordre. Ma nature m'interdisait toute réponse, je me laissai faire >> - La déchéance d'un homme, p.47 << C'était presque de l'excellent théâtre. La représentation m'était imposée >> - La déchéance d'un homme, p.81 ---------------------- => Ferdydurke - Witold Gombrowicz Très proche du héros de Ferdydurke, Yôzô endosse de bon cœur le rôle dans lequel on le confirme, et La déchéance d'un homme est aussi le roman des gueules. --------------- => Le château - Franz Kafka Nostalgiques des complications cauchemardesques du Château de Kafka, vous trouverez dans ce livre l'enchevêtrement impossible de plans avortés, l'irrésolution caractérisée de Yôzo et de son avatar, le Bouffon. Vous trouverez aussi peu de liens d'amitié sincère entre les personnages. << Depuis mon arrivée dans cette maison, je n'avais même pas eu l'occasion de jouer le bouffon ; je me trouvais placé entre le mépris de Hirame et celui de son commis. De son côté, Hirame semblait éviter une longue conversation franche avec moi ; moi non plus, je n'avais pas envie de courir après lui pour me plaindre ; j'avais à peu près l'air d'un parasite imbécile. (...) Dans la manière de parler de Hirame - je devrais dire dans la manière de parler de tous les hommes de la terre -, je trouvais des points obscurs, des complications subtiles prêtes à servir d'échappatoires. Ses précautions rigoureuses, inutiles à mon avis, ses innombrables stratagèmes agaçants, m'ennuyaient. Je me disais : faites ce que vous voulez, cela m'est égal (...) Plus tard, apprenant que, si Hirame m'avait parlé simplement, tout aurait été réglé sans difficulté, mon âme s'attrista des précautions inutiles de Hirame et, plus généralement, de la vanité incompréhensible et du souci de sauver les apparences que montrent tous les hommes >> - La déchéance d'un homme - p.90-1 ------------------------------- => La mort d'Ivan Ilitch - Lev Tolstoï Comme le juge mourant Ivan Ilitch, Yôzô constate : "J'ai vécu une vie remplie de honte". --------------------- => Une vie - Guy de Maupassant Pour leur observation commune de la vacuité de la vie qu'on mène. ---------------------------- => American Psycho - Bret Easton Ellis Pour leur commune étude psychologique d'un aliéné. ----------------------------------- 3. ACCOMPAGNEMENT MUSICAL : Mr Self-Destruct - Nine Inch Nails Suicide Note Pt. I - Pantera [image] Once Upon a Time in America / Il était une fois en Amérique - Sergio Leone ...more |
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not set
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Dec 25, 2018
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Oct 27, 2018
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Paperback
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0141189215
| 9780141189215
| 0141189215
| 4.12
| 12,954
| 1957
| 2008
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Finished in the original. Matching Soundtrack : Jubilee Stomb - Duke Ellington I find Jack Kerouac's spontaneous prose up to the task. On the other hand Finished in the original. Matching Soundtrack : Jubilee Stomb - Duke Ellington I find Jack Kerouac's spontaneous prose up to the task. On the other hand, the five "books" are really uneven, which can somewhat drag you down, however it bears credit to the extensive use of spontaneous prose throughout : the typescript is alleged to have been written in a week. Here goes a collection of personal observations on the book : - On the Road is reminiscent of French Blablacar, especially in its first third with nothing but a mad series of hitchhiking rides with a wide variety of motorists, informing a compact oral history of the United States, complete with a history of underground music. - Spontaneous prose intends to capture change, telling you about fleeting memories as they reel, letting the flow go to IT without hindrance, a technique looking up to E.Hemingway. The narration is sometimes deceivingly blank, as if it was being conveyed by a child, with no logic between events but chronological succession, gathering of memories, digressions. This is in keeping with the child-like presence and attention given to the moment by Jack and Neal. And comes to fruition in passages when Neal behaves like a Herodotus gone mad in his will to dig people. - Curious echoing and reiterations on the road from one travel to the other, making the call of the road feel like an arrant drive to seek answers for yourself and find more confusion and bewilderment instead. - Jack's situation as a narrator makes you associate him with Nick Carraway in TGG or "Fred" in Breakfast at Tiffany. ...more |
Notes are private!
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1
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Jul 09, 2018
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Jul 12, 2018
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Jul 09, 2018
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Paperback
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Oct 09, 2023
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Jun 25, 2023
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Mar 16, 2023
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Mar 26, 2023
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Jul 23, 2022
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May 24, 2022
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Feb 26, 2022
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Jan 19, 2022
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Jan 04, 2022
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Dec 13, 2021
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Nov 30, 2021
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Jul 31, 2021
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Jun 28, 2021
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Mar 23, 2021
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it was amazing
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Nov 24, 2020
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Oct 11, 2020
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Jan 04, 2021
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Dec 12, 2019
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Mar 03, 2020
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Nov 02, 2019
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Sep 08, 2019
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Aug 14, 2019
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Jul 27, 2019
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Jul 26, 2019
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Dec 25, 2018
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Jul 12, 2018
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Jul 09, 2018
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